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Concurrence déloyale: les chauffeurs de taxi font appel à Bodha

Taxi stand à Curepipe : les usagers n’ont pas le droit d’emprunter des véhicules non enregistrés, indique la NTA.
La mesure a été longtemps annoncée. Les chauffeurs de taxi de Cassis attendent désespérément l’opération ‘crackdown’ promise par Nando Bodha contre les taxis non-patentés. Si la situation actuelle perdure, elle entraînera la mort lente et certaine de leur activité. Après le phénomène des taxis marron, les vans marron demeurent la préoccupation des autorités. En dépit des dispositions de l’article 143 (a) de la Road Traffic Act, qui prévoit une amende n’excédant pas Rs 1 000 aux contrevenants, de nombreux Mauriciens empruntent chaque jour ce mode de transport pour se rendre au travail. « Ils ne se soucient pas du délit qu’ils commettent », prévient Cyril Appajala, Deputy Commissioner de la National Transport Authority (NTA). Dans une déclaration au Défi Quotidien, il en appelle à la responsabilité des usagers. « Les officiers de la NTA, accompagnés des policiers, veillent au grain : ‘No person shall travel in a motor vehicule or hire a motor vehicule as a whole or at a separate fare unless he as assertain that such vehicule is licenced for the purpose for which he travels in or hire that vehicule.’ » Cyril Appajala intervenait à l’antenne d’Xplik ou K, jeudi, suivant la plainte d’un taximan qui dénonce de la concurrence déloyale constante des taxis marron à Cassis. Les taximen détenant un permis d’opération en bonne et due forme se plaignent que les taxis marron menacent leur gagne-pain. Ils dénoncent une concurrence illégale qui les empêche de mener leurs opérations sereinement. Puis, après les taxis marron, voilà que ce sont les vans marron qui se mettent de la partie.

Manque d’effectif

« Depuis dix ans, ils empoisonnent notre existence. La NTA est au courant de nos problèmes. On ne compte que deux inspecteurs qui opèrent dans le Sud. La loi n’est pas assez sévère. On nous prive de notre gagne-pain. Nous travaillons le soir avec le transport des employés de bureau. Ce sont les vans marron qui prennent le dessus. Si les officiers de la NTA ne peuvent faire des heures supplémentaires, il revient à la police de sévir », suggérait ce taximan sur les ondes de Radio Plus. Sollicité pour un commentaire, Cyril Appajala confirme un manque d’effectif sur le terrain. Le Deputy Commissioner dénonce aussi l’irresponsabilité du public voyageur. « Les usagers doivent être conscients des risques qu’ils prennent quand ils voyagent à bord d’un taxi marron. Idem pour les vans marron. Ils n’ont aucun droit légitime d’emprunter de tels transports. Ils doivent voyager à bord de véhicules dûment enregistrés auprès des autorités », réagit Cyril Appajala. Les taximen en appellent à l’intervention de Nando Bodha. Selon eux, « le ministre des Infrastructures publiques avait promis en janvier dernier une opération crackdown contre les taxis marron.  Nous attendons toujours. »
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