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Concert: Sharvan Bhoyjoonauth en concert carnatique gratuit

Les places sont limitées. Voilà une information déjà sûre pour le concert que le concertiste en chant carnatique donnera ce dimanche 1er mai à Bagatelle. Sharvan Bhoyjoonauth, formé au chant et au violon dans la tradition carnatique à Chennai, en Inde, a convié ses amis, l’Indien Thirumarugumal Dinesh Kumar, Sivaraman Marday, Kugen Kunden et Parama Valayden pour un concert unique. L’événement verra la présence, entre autres, du vice-Président de la République, Barlen Vyapoory. « Les sponsors sont les parents d’élèves auxquels j’enseigne le chant et le violon », explique le jeune homme, titulaire du titre très convoité de Sangeetha Vidwan, reconnu par l’État de Chennai. Le chanteur-musicien espère réunir quelque Rs 70 000 pour les frais de ce concert plutôt dédié à un public sensible à la grande musique du Sud de l’Inde. Durant la semaine écoulée, chez lui, à Camp-Pierrot, Curepipe, son téléphone n’a cessé de sonner. « Tous mes amis voulaient savoir de quelle façon ils pouvaient m’aider », confiait-il vendredi. Rompu aux prestations publiques, très demandées, Sharvan Bhoyjoonauth n’a pas eu besoin de répétitions pour le rendez-vous de Bagatelle. « Tous les jours, je pratique mes vocales, et en musique carnatique, les musiciens n’ont pas besoin de répéter. La connexion se fait spontanément, car les bases sont présentes. Puis, il y a une telle liberté qu’elle permet l’improvisation. Je ne peux même pas vous dire le nombre de morceaux qui seront joués durant notre prestation. On va alterner les morceaux lents et longs, et en totale symbiose avec l’audience. Ce sera le concert de la joie ». Le spectacle inclura également une projection de diapos montrant des instruments de musique traditionnels indiens, de temples du Sud de l’Inde et de timbres-poste, car Sharvan Bhoyjoonauth souhaite que ce concert soit aussi un rendez-vous pour s’imprégner de la culture dravidienne. Classé parmi un des maîtres de la chanson carnatique à Maurice, il a déjà mis sur pied une école de musique, où ses élèves, au nombre d’une vingtaine, sont initiés au chant et a la pratique du violon. « La musique traditionnelle indienne est un excellent révélateur de nos sens, de son éveil et de sa maîtrise. L’ensemble du corps, qui comprend des ‘chakras’, se revitalise. La posture assise, qui emprunte au yoga, est en elle-même, une mise en condition physique et mentale pour le chanteur et les musiciens », fait-il valoir. Alors qu’ailleurs et Fête du Travail oblige, syndicalistes et politiciens appelleront au réveil des consciences, à Bagatelle, les sens seront, eux, éveillés, à la détente et à la transcendance métaphysique.
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