Compteurs d’essence trafiqués : Ashit Gungah lance un sévère avertissement

Le ministre du Commerce dit avoir pris connaissance de pratiques frauduleuses qui auraient cours dans les stations service. Il lance une sévère mise en garde aux propriétaires de stations-essence qui trafiquent les compteurs.

« J’ai appris que des stations-service à Maurice utilisent des équipements permettant de changer les données des compteurs des pompes et, donc de fausser le volume de carburant vendu », a fait ressortir Ashit Gungah.

Ainsi, le Legal Metrology Service (LMS) de son ministère qui fait régulièrement des tests sur le terrain pour s’assurer du bon fonctionnement des  équipements sur les stations-service, va maintenant renforcer les mesures de contrôle. « Dans le passé, il y avait des cas où le calibrage a été faussé dans certaines stations d’essence. Lorsque la faute est signalée, le LMS met généralement la station sous scellés et le propriétaire a un délai pour régler son appareil. Une fois le travail terminé, LMS enlève l’interdiction et il peut reprendre ses opérations », fait ressortir le ministre.

« Quand les propriétaires des stations-service importent leurs équipements comme la pompe et le Meter Reader, le rôle du LMS est de calibrer ces équipements», souligne Ashit Gungah. Le calibrage, lui, est fait selon les normes internationales.

Bhanoo Seegobin, membre exécutif de la Petrol Retailers Association, est catégorique. « C’est très difficile de trafiquer le compteur des pompes d’essence car les transactions sont hautement régularisées et sécurisées par l’autorité et les compagnies d’essence », dit-il.

Il dit avoir pris connaissance des allégations de fraude dans la presse. « Si le fournisseur indien affirme avoir livré des équipements à des stations-service à Maurice, il doit aussi venir de l’avant avec les noms des acheteurs de ces équipements », soutient-il. Par ailleurs, Bhanoo Seegobin dit accueillir favorablement la décision du ministère de renforcer les exercices de verification dans les stations d’essence.

Un avis que partage Rita Esplacatose, employée dans une station-service de la capitale. « Nous avons un système qui est réglementé. Ainsi, pas question de permettre aux fraudeurs de trafiquer les compteurs », insiste-t-elle.