Compte bancaire vidé : un couple de retraités sur la paille après le vol de Rs 1,2 M

Qui veut gagner un million ? Ce n'est pas le gain d'un jeu télévisé, mais la somme qu'ont eue deux jeunes filles en chipant en douce les économies d'un couple de retraités en banque. Il ne leur restait qu'un billet à l'effigie de Renganaden Seeneevassen, soit Rs 100. Les voleuses ont ensuite disparu des radars de la police.

La nièce du couple (17 ans) et sa tante, âgée d'une vingtaine d'années, ont profité de la confiance du couple pour vider son compte bancaire de Rs 1,2 million. La CID est à leur recherche.

« Zot ti zanfan lakaz. » Amrita* (60 ans) et Rajen* (62 ans) peinent à croire ce qui leur est tombé sur la tête.  Elle est femme au foyer alors que son époux travaillait comme laboureur sur la propriété sucrière de Médine. « Il a pris son VRS (retraite anticipée) il y quelques années et a touché son lumpsum. C'est avec cet argent que nous vivons », explique Amrita.

Depuis sept mois, leur nièce habite chez eux. L'arrivée de la jeune fille dans la maison était, au départ, une aubaine pour eux. « Nous avons accepté de la recueillir, la maison de sa tante où elle habitait étant en construction dans la même cour que la nôtre », nous explique Amrita. Si la cohabitation se passe pour le mieux, les choses ont par la suite pris une tournure inattendue pour le couple.

En juillet dernier, Amrita, qui souffre de son pied, ne peut se mouvoir. « Je lui ai alors demandé d'aller prendre une pommade pour me soulager. Je lui ai remis la carte bancaire de mon époux avec le code d'accès pour qu'elle puisse effectuer le retrait. Cela avait coûté Rs 400. Par la suite, elle m'avait remise la balance du compte », nous  explique-t-elle.

Le couple avait une confiance aveugle en la jeune demoiselle. « Elle savait que mon époux rangeait sa carte bancaire dans une sacoche, près du lit. » Plus tard, Amrita s'est aperçue que la jeune fille avait changé d'habitude. « Elles sortaient constamment avec sa tante. » Au fil des semaines, le couple devait remarquer une chose intriguante. « Zot pe komans pran roksenn, blok, poket sima, makadam. Zot ti pe pey tou kas », ajoute-t-elle.

« Asté bizou, masinn laver, lili »

Intriguée par ces dépenses, Amrita dit avoir demandé des explications à la nièce et à la tante. « Elles m'ont dit que c'était de l'argent reçu d'une vente de terrain d'un proche. » Les dépenses se poursuivaient de plus belle. « Apre zot finn aste bizou, masinn lave, lili. »

Par la suite, la retraitée est informée par sa nièce qu'il y a un problème avec la carte bancaire. Le 28 novembre dernier, Amrita, munie de la carte de son époux, s'est rendue à un supermarché. « À la caisse, il fallait payer Rs 3 300. Quand j'ai passé la carte, elle a été rejetée. J'ai alerté mon époux, qui est venu régler la note en liquide. » Surpris par ce rejet, ils se sont rendus dans l'après-midi même à la banque. Le couple était loin de la douche froide qu'il allait prendre. « Il ne nous restait que Rs 100 des Rs 1,2 million. Nous avons fait un relevé bancaire et constaté qu'il y avait eu plusieurs retraits˛», s'indigne le mari.

Une fois  à la maison, ils ont essayé d'avoir les explications de leur nièce et de la tante. « Elles ont pris la fuite. » Après avoir attendu en vain qu'elles reviennent, Rajen et son épouse ont fait une déposition le lundi 4 décembre. Au total, elles ont effectué une centaine de retraits de guichets automatiques.

Désormais, tout est devenu clair pour eux. « Je me rends compte qu'elles avaient remplacé la carte de mon époux pendant un certain temps. À chaque fin de mois, elles remettaient la carte à sa place », lâche Amrita.

* Prénoms modifiés