Le leader des rouges soutient toujours la théorie du complot contre lui par le gouvernement et indique que faute d’avoir obtenu la création de la Prosecution Commission, une nouvelle arrestation est envisagée dans le cadre d’une nouvelle stratégie pour lui nuire politiquement.
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Première conférence de presse de l’année, jeudi après-midi, pour le leader du Parti travailliste (PTr),le Dr Navin Ramgoolam, au Square Guy Rozemont à l’issue de la première réunion du bureau politique (BP). Face à aux journalistes, il a expliqué que les membres du BP avaient passé en revue plusieurs sujets d’actualité. Il est revenu sur la thèse du complot contre sa personne et s’en est pris particulièrement à l’Attorney General, Ravi Yerrigadoo, qui, selon lui, serait inapte à occuper ces fonctions.
« C’est le pire Attorney General que nous ayons pu avoir à Maurice », dira l’ancien Premier ministre.
Se référant à l’affaire Dufry, où Ravi Yerrigadoo serait intervenu directement dans l’enquête, Navin Ramgoolam a accusé ce dernier d’avoir comploté contre lui. « La vendetta politique se poursuit », a-t-il affirmé.D’autant, dit-il qu’il a été convoqué par le Central CID ce lundi pour une enquête dans laquelle il a déjà été interrogé, soit l’affaire des coffres-forts. « Malgré presque deux ans d’enquête, on continue à faire pression sur des gens pour faire des fausses déclarations, a accusé l’ex-Premier ministre. Ils me rappellent pour m’interroger lundi et cela ne m’étonnerai pas qu’ils mettent une nouvelle charge contre moi. C’est un complot. »
Selon Navin Ramgoolam, la création de la Prosecution Commission le visait spécifiquement et avec son échec à la suite de la démission du PMSD du gouvernement, le MSM choisirait de l’attaquer autrement : « Ne vous trompez pas, ils voulaient créer la Prosecution Commission pour me finir. Maintenant, ils veulent utiliser la police pour m’arrêter de nouveau. Si la Prosecution Commission avait été créée, il n’y aurait jamais eu tout cela. »
Navin Ramgoolam s’est interrogé sur les raisons ayant motivé la PPS Roubina Jadoo-Jaunbocus à effectuer des visites à « 29 barons de la drogue déjà condamnés et qui n’avaient pas de procès en appel ». Malgré les pressions qui seraient exercées, selon le leader du PTr, sur la commission d’enquête sur la drogue, il a exprimé sa certitude que le président, Paul Lam Shang Leen, mènerait à bien sa mission.
Commentant la situation politique de manière plus générale, Navin Ramgoolam s’est félicité de la performance du PTr en 2016 et estime que 2017 sera « une année décisive ». Selon ce dernier, la bonne performance du PTr sur le terrain expliquerait la décision de sir Anerood Jugnauth de reporter la passation du pouvoir à son fils ainsi que l’abandon pour la création de la Prosecution Commission.
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