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Complice dans le meurtre de Louis Judex Bayroo : Didier Jean Luc Murden incrimine les frères Bhoyroo 

L’accusé Didier Jean Luc Murden sous forte escorte policière.

Poursuivi pour complicité dans l’affaire Bayroo, Didier Jean Luc Murden a raconté avec moult détails les événements qui ont précédé ce meurtre. Ses dépositions ont été lues en cour intermédiaire, le jeudi 19 septembre 2019. Il a incriminé les frères Yannick et Diop Bhoyroo comme étant les auteurs de ce crime atroce. 

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Le procès intenté à Didier Jean Luc Murden s’est poursuivi, le jeudi 19 septembre 2019, devant la cour intermédiaire. Cet habitant de Goodlands est poursuivi pour complicité dans le sillage du meurtre de Louis Judex Bayroo perpétré en mai 2006. Il lui est reproché d’avoir fait le guet alors que des individus agressaient la victime, alors âgée de 16 ans. Didier Jean Luc Murden, 36 ans, a plaidé non coupable. Il est défendu par Me Reena Ramdin. La poursuite est représentée par Me Oberoi Rubesh Dawoodarry, State Counsel. 

Lors de la séance, présidée par la magistrate Nadjiyya Dauhoo, quatre témoins de la poursuite ont été appelés à la barre et 12 dépositions de Didier Jean Luc Murden ont été lues et produites. Le principal concerné a incriminé les frères Yannick Dingaan et Diop Kondo Bhoyroo comme étant les auteurs du meurtre de l’adolescent. Il a expliqué aux enquêteurs qu’il avait pris de l’emploi comme agent de sécurité pour Diop Bhoyroo. Il a dit s’être rendu au domicile de la victime en compagnie d’un ami après avoir reçu des instructions de Diop Bhoyroo. Ils ont ensuite conduit l’ado à La Chaumière. Les Bhoyroo possèdent une ferme dans cette région.

Peur des représailles

Le prévenu raconte que Diop lui a ensuite intimé l’ordre de faire le guet. Après quelques minutes, ne voyant personne venir, il s’est rapproché du lieu où il avait laissé Louis Judex Bayroo en compagnie des frères Bhoyroo pour voir ce qui se tramait. Le prévenu dit avoir vu l’adolescent gisant au sol, les mains et les pieds ligotés. Il était recroquevillé dans une roue. Didier Jean Luc Murden ajoute avoir vu Yannick Bhoyroo enfoncer quelque chose dans la bouche de l’adolescent pour l’empêcher de crier, puis le même Yannick Bhoyroo l’a aspergé d’essence avant que Diop ne craque une allumette et ne la lance sur Louis Judex Bayroo. Les frères Bhoyroo sont restés sur les lieux, alors que l’adolescent se transformait en torche humaine. 

Didier Jean Luc Murden soutient avoir vu Diop Bhoyroo se saisir d’un rocher et fracasser la tête de Louis Judex Bayroo qui s’embrasait. Didier Jean Luc Murden a maintenu ses dires dans ses dépositions. « Mo pa ti dir narien parski mo ti per ban frer Bhoyroo, tansion fer kitsoz mo fami. Aster mone envi liberr mo konsians », dit-il. 

Il dira avoir accompagné Diop Bhoyroo au domicile de l’ado et soutient l’avoir entendu menacer la mère. Le prévenu ajoute que le 6 novembre 2008, il avait identifié Yannick Bhoyroo dans le cadre de cette enquête. 

Lors de son contre-interrogatoire, l’ex-sergent Vincent a confirmé qu’il n’y a eu aucun examen physique de la victime. Il n’y a eu aucun rapport médical non plus. Le témoin dit ne pouvoir répondre à la question de savoir s’il y a d’autres preuves outre la version de Didier Jean Luc Murden. Ce dernier déposera sous serment lors de la prochaine séance le 3 octobre 2019. 

L’enquête policière avait démarré à la suite d’une déposition de la mère de Louis Judex Bayroo, le 20 juin 2006. Elle avait alerté la police de la disparition de son fils depuis le 30 mai 2006. Plusieurs personnes avaient été arrêtées dans le cadre de cette enquête, notamment les frères Yannick et Diop Bhoyroo. 

Les deux hommes étaient accusés d’avoir mortellement agressé leur cousin. Ils avaient fait face à une enquête judiciaire instituée devant le tribunal de Bambous pour faire la lumière sur ce meurtre. La cour avait conclu, le 17 octobre 2010, qu’il n’y avait aucun prima facie case contre Yannick et Diop Bhoyroo. Ils avaient été exonérés de tout blâme.

Par ailleurs, Didier Jean-Luc Murden avait écopé de neuf ans de servitude pénale, le 6 novembre 2014, en cour d’assises, pour l’agression mortelle d’Avinash Chattoo en octobre 2006.

  • defimoteur

     

 

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