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Complément thérapeutique - cannabis médical : une cinquantaine de patients contraints de patienter

Une cinquantaine de patients auraient manifesté leur intérêt pour l'utilisation du cannabis thérapeutique en complément de leur traitement médical.
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Annoncée pour mars 2023, l’utilisation du cannabis thérapeutique pour certaines maladies se fait attendre. Aux dernières nouvelles, l’achat des produits est encore au stade de « Procurement ».

« Les appels d’offres pour l’importation du cannabis médical ont déjà été lancés. D’ici mars 2023, nous aurons un petit stock de médicaments », avait affirmé le ministre de la Santé, Kailesh Jagutpal. C’était au mois de décembre dernier. Cinq mois après, nous apprenons d’une source proche du ministère de tutelle que l’achat des produits est encore au stade de « Procurement », sans aucune précision sur leur date d’arrivée.

Selon les renseignements que nous avons pu glaner de diverses sources, d’infimes précautions sont prises pour l’acheminement de ces médicaments qui seront utilisés pour la première fois à Maurice. « Puisque ce sont des produits naturels, nous devons nous assurer de leur sûreté, de leur efficacité et du respect de toutes les normes. Nous ne voulons pas nous retrouver avec des médicaments qui pourraient nuire aux patients en raison de la présence de toxines ou d’autres substances indésirables », explique un de nos interlocuteurs qui n’a pas souhaité être cité.

Il ajoute qu’il y a une cinquantaine de patients souffrant de diverses pathologies qui ont manifesté leur intérêt pour utiliser le cannabis thérapeutique dans le cadre de leur traitement. Cependant, ils n’ont pas encore été soumis à une évaluation devant le Medical Cannabis Therapeutic Committee (MCTC), composé de divers spécialistes (neurologue, psychiatre, spécialiste en médecine interne, pédiatre, rhumatologue), de médecins généralistes et de pharmaciens, afin de déterminer leur éligibilité à ce traitement. Ce comité multidisciplinaire sera le seul habilité à approuver ou rejeter une demande d'utilisation du cannabis médical dans les cas suivants : spasticité associée à la sclérose en plaques, épilepsie sévère pharmacorésistante, nausées et vomissements persistants associés à la chimiothérapie, douleur intense intraitable.

Notre source rappelle que le cannabis thérapeutique est un médicament de dernier recours, c’est-à-dire qu’il sera proposé à des patients lorsque tous les autres produits auront démontré leur inefficacité pour leur apporter un soulagement, que ce soit dans les cas de cancer, de sclérose en plaques, de Parkinson ou encore d’épilepsie, entre autres. « Pour certaines maladies, le cannabis médical permet d’apporter un soulagement ou de réduire les périodes spasmodiques. Il agit comme un palliatif et non pas pour traiter la maladie elle-même », souligne notre interlocuteur. Le cannabis médical sera utilisé en complément d’autres médicaments utilisés par les patients, font comprendre nos diverses sources.

Depuis la promulgation de la Dangerous Drugs (Amendment) Act 2022 en novembre de l’année dernière, toutes les procédures ont été enclenchées afin d’introduire le cannabis thérapeutique dans le protocole de traitement de certains patients. Cependant, son utilisation semble être différée en raison du retard dans l’achat des médicaments que le ministère de la Santé souhaite acquérir.

Il est prévu que le projet débute sur une base pilote à l’hôpital Victoria et les médicaments ne seront disponibles que dans le service public. 

Le cannabis thérapeutique est un médicament de dernier recours.
Le cannabis thérapeutique est un médicament de dernier recours. 
 

Petit stock

C’est un « petit » stock de cannabis thérapeutique qui figure dans l’appel d’offres lancé par le ministère de la Santé en janvier dernier. Il s’agit de 10 unités d’huile sublinguale de THC, de 20 à 25 mg/ml, en conditionnement de 10 à 30 ml ; ou 25 boîtes d’huile/spray sublinguale Balance, avec un THC de 27 mg/ml et un CBD de 25 mg/ml, en conditionnement de 10 à 30 ml ; ou 25 boîtes d’huile/spray sublinguale Balance, avec un THC de 20 à 27 mg/ml et un CBD de 20 à 25 mg/ml, en conditionnement de 10 à 30 ml ; ou 25 boîtes de THC de 10 à 12 mg/ml et de CBD de 10 à 14 mg/ml, en conditionnement de 10 à 30 ml ; 25 unités d’huile sublinguale de CBD de 30 à 100 mg/ml, avec un CBD (<0,2% THC), en conditionnement de 10 à 100 ml ; 100 unités de THC et CBD dans un ratio de 1:20, avec 1 à 2 mg/ml de THC et 20 à 40 mg/ml de CBD, en conditionnement de 10 à 30 ml. Selon nos sources, ces produits sont des « mélanges équivalant un pour un ».

 

  • defimoteur

     

 

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