En manque de talents pour l’accompagner dans sa nouvelle phase de développement, Maurice se tourne vers les professionnels étrangers. On pourrait procéder différemment en sollicitant la diaspora mauricienne, suggère la Mauritius Chamber of Commerce and Industry (MCCI).
300 000 Mauriciens. Tel est le nombre de Mauriciens éparpillés à travers le monde. Afin d’augmenter la main-d’œuvre locale et attirer les compétences étrangères, une approche disciplinée est nécessaire. à cet effet, la MCCI propose qu’un Bureau for the Attraction of Mauritian Diaspora soit créé au sein de l’Economic Development Board (EBD) pour le développement d’un mécanisme coordonné et attirer le capital intellectuel mauricien au pays.
« Le bureau aura un objectif (d’attirer) au minimum 10 % de la diaspora mauricienne au cours des 10 prochaines années dans des secteurs spécifiques de l’économie où il y a une demande de compétences » fait ressortir la MCCI dans son mémorandum soumis au ministère des Finances dans le cadre des consultations prébudgétaires.
La mise à exécution d’un tel projet apportera de l’eau au moulin d’opérateurs dans des secteurs-clés tels que les services financiers et le tourisme, qui ont un poids de quelque 20 % dans le Produit intérieur brut. Qui dit compétences étrangères dit transfert de connaissances aux Mauriciens, une remise à jour des pratiques apprises sur les bancs de l’université. Le concept d’attirer la diaspora au pays natal figure déjà dans les plans du gouvernement avec un projet déjà défini.
Maurice souffre d’un taux de chômage élevé chez les diplômés, vu qu’il existe une inadéquation continue des compétences. Dans l’ensemble, le nombre de jeunes ayant un emploi a chuté de 1 800 en 2017. Le nombre net de chômeurs a augmenté de 400. Ce faisant, le taux de chômage parmi les jeunes est passé de 23,9 % à 24,9 %, selon Statistics Mauritius.
En amont, il est nécessaire de baliser le terrain et définir les rôles et responsabilités du Bureau for the Attraction of Mauritian Diaspora, explique la MCCI. En premier lieu, il est question de constituer une base de données des compétences mauriciennes dans le monde. Les conseillers économiques dans les ambassades et hautes commissions pourront identifier ces compétences et assurer le pont avec des firmes et institutions locales. Le bureau devrait également identifier les secteurs d’activités de la diaspora et disséminer parmi eux les secteurs d’intérêts de Maurice.
Attirer des compétences sera bénéfique à terme pour Maurice. Mais cet exercice ne peut être effectué au détriment des talents en devenir sur le plan local. On devrait donc s’assurer qu’il y ait l’égalité des chances.
Politique monétaire
Une baisse de 0,5 % pour attirer l’investissement. Avec une inflation globale de 4% en 2018 et de 3,7% l’année prochaine, le Monetary Policy Committee (qui se rencontre ce mercredi 30 mai), dispose d’une marge de manœuvre pour baisser le taux directeur de 3,5 % à 3 %. Dans son mémorandum, la Mauritius Chamber of Commerce and Industry avance qu’en ce faisant, le coût du capital baissera et attirera des investissements. Il y a une nécessité urgente de continuer à envoyer un signal fort pour faciliter l’investissement, augmenter l’emploi et créer de la richesse. Rappelons que le taux directeur à 3,5 % est à son niveau le plus bas depuis l’introduction du mécanisme de politique monétaire en 2007.
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