Le comité technique sur l’octroi d’une compensation salariale s’est réuni jeudi 1er décembre. Le patronat et les syndicats devront soumettre leurs propositions au plus tard ce vendredi à 16 heures au ministre du Travail. Et c’est lors d’une autre réunion lundi après-midi que sera annoncé le montant de la compensation.
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À l’issue de la réunion du comité technique sur l’octroi d’une compensation salariale jeudi, le ministre du Travail a affirmé que si le gouvernement décide de revoir le mécanisme salarial, il le fera en concertation avec les représentants du patronat et des syndicats. Toutefois, il a précisé que la question n’est pas à l’ordre du jour pour le moment.
Les représentants du patronat et les dirigeants syndicaux devront soumettre leurs propositions sur la compensation salariale au plus tard ce vendredi à 16 heures au ministre du Travail. Le ministre des Finances Pravind Jugnauth présidera une réunion dans l’après-midi du lundi 5 décembre, où le quantum de la compensation salariale sera annoncé.
Au cours de la réunion tenue à huis clos, les représentants syndicaux ont plaidé pour qu’une compensation salariale soit accordée aux travailleurs. Pour le syndicaliste Ashok Subron, la véritable time bomb (faisant référence au discours du patronat lors de la réunion) serait que les travailleurs ne bénéficient pas des fruits de la croissance. Il estime que le patronat devrait faire provision chaque année pour le paiement de la compensation salariale.
Le syndicaliste Lall Dewnath a surtout parlé au nom des travailleurs touchant moins de Rs 10 000 par mois. « Nous avons réclamé le coût du panier de 2009 à ce jour. On note une perte de Rs 1 500 du pouvoir d’achat pour le calcul de l’inflation depuis 2009. Nous estimons que les travailleurs ont, depuis cette date, perdu au moins Rs 1 500 sur leur pouvoir d’achat. »
De son côté, Raj Makoond, Chief Executive Officer de Business Mauritius, a souhaité une refonte du présent Wage Determination Mechanism. Il estime que ce mécanisme dans sa forme actuelle est un danger pour le pays. Il a parlé de bombe à retardement.
Raj Makoond a condamné le fait qu’il y ait à Maurice plusieurs mécanismes pour calculer les salaires. Il a mentionné les Remuneration Orders et les négociations collectives, entre autres. « Si on n’y met pas bon ordre, cela va faire beaucoup de mal à notre économie », a-t-il lancé. Au cours de la réunion du comité technique, Statistics Mauritius a confirmé que le taux d’inflation ne dépassera pas 1 % cette année.
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