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Compensation salariale : les PME bénéficiant de l’aide de l’État n’auront rien à rembourser

Le ministre des Finances a évoqué une éventuelle hausse de la pension de vieillesse lors du prochain Budget.

Bonne nouvelle pour les Petites et Moyennes Entreprises qui s’attendent à un soutien financier de l’État pour le paiement de la compensation salariale de Rs 1 000. Elles n’auront aucun remboursement à faire. C’est la garantie donnée par le ministre des Finances, Renganaden Padayachy, face à la presse vendredi 2 décembre à Port-Louis.

Alors que les PME craignaient qu’elles soient appelées à rembourser le gouvernement pour le paiement de la compensation salariale de Rs 1 000 à partir de janvier 2023, elles peuvent maintenant pousser un ouf de soulagement. Le ministre des Finances a fait comprendre que cette aide est un soutien financier de l’État et non pas un prêt qu’il faudra rembourser. « Il n’y aura rien à rembourser. Nous allons aider les entreprises en difficulté jusqu'à ce que leur situation revienne à la normale », a précisé Renganaden Padayachy.

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Ce dernier a expliqué qu’un mécanisme en collaboration avec Business Mauritius et la Mauritius Revenue Authority sera mis en place pour les entreprises qui auront des difficultés à payer la compensation salariale. « Une entreprise en difficulté doit faire sa demande pour une aide auprès de ces instances. C’est certain que nous nepouvons pas aider toutes les entreprises. Seules celles qui sont vraiment en difficulté seront soutenues financièrement. D’ailleurs, nous allons venir de l’avant avec des mesures au cas par cas pour ces entreprises », a soutenu le Grand argentier. Pour les entreprises qui souhaitent avoir des prêts, il a fait ressortir qu’il existe déjà divers plans dédiés aux PME.

L’extension de la CSG Allowance de Rs 1 000 envisagée

Avec le taux d'inflation qui augmente et malgré le fait que les travailleurs touchent déjà la CSG allowance de Rs 1 000 depuis juin dernier, le ministre des Finances a fait comprendre qu’il y avait un besoin de continuer à soutenir la population. « Les travailleurs ont fait des sacrifices pendant deux ans et nous pensons qu'il est normal de venir avec des efforts particuliers pour eux. Suite à des discussions avec les partenaires et ma conversation avec le Premier ministre, nous avons conclu que Rs 1 000 serait le montant raisonnable », a-t-il déclaré.

Avec la compensation salariale de Rs 1 000, le salaire minimum passera ainsi à Rs 13 075 en janvier 2023. Par ailleurs, il a expliqué que pour une personne qui touche le salaire minimum, cela représente une hausse de 20% sur sa paie.

Concernant la CSG Allowance de Rs 1 000 qui devrait prendre fin en juin, le ministre des Finances a affirmé que des discussions sont en cours pour trouver des moyens pour que cette allocation soit étendue. « Il y a une possibilité que cette allocation soit étendue », a-t-il appuyé. Il a indiqué que cette allocation touche 350 000 employés. Il a également fait ressortir que pour le mois de décembre 2022, la CSG Income allowance de Rs 1 000 sera doublée. Ainsi, une somme de Rs 2 000 sera créditée sur le compte bancaire des personnes éligibles à cette allocation par la Mauritius Revenue Authority.

Pension de vieillesse : possible augmentation lors du prochain Budget

Même si la compensation salariale concerne uniquement les employés, Renganaden Padayachy a souligné que les pensionnaires ne seront pas laissés aux oubliettes. « Nous sommes conscients que les pensionnaires font également face à une perte du pouvoir d’achat. Mais nous faisons un appel aux seniors pour nous donner encore un peu de temps », a-t-il dit. Ce dernier a avancé que lors du prochain Budget 2022/2023, le gouvernement viendra de l’avant avec des mesures de soutien. 

Une Banque centrale « costaud »

Réagissant sur la perte de Rs 11 milliards qu’a enregistrée la Banque centrale, le ministre des Finances a assuré que la Banque de Maurice (BoM) dispose toutefois d’une forte réserve. « Il est vrai que le pays avait fait face à un manque de devises. Mais il faut se rappeler que pendant deux années, il n’y avait pas de recettes touristiques », a-t-il soutenu. Par ailleurs, il a avancé que la BoM est intervenue àplusieurs reprises pour soutenir le marché. « Nous avons aujourd’hui une Banque centrale « costaud » qui nous a permis de constituer nos réserves », a-t-il affirmé.
 

 

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