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Compensation salariale : l’ACIM réclame la présence des associations des consommateurs au sein du comité technique 

Pour Jayen Chellum, les associations des consommateurs ont aussi leur mot à dire sur la compensation.

Les associations des consommateurs ont-elles leurs mots à dire au sein du comité technique sur la compensation salariale ? Pour le secrétaire général de l’Association des Consommateurs de l'Ile Maurice (ACIM), Jayen Chellum, les représentants de ces associations doivent être représentés dans ce comité technique, car ils sont la voix légitime des acheteurs. « Étant donné que nous disposons des données sur l’évolution des prix sur toute l’année, nous pouvons contribuer positivement aux débats au profit des consommateurs et en particulier ceux se trouvant au bas de l’échelle », indique-t-il.

Cela dit, il est en faveur d’une étude menée par l’Université de Maurice. L'objectif de cette étude est d'évaluer si la forme actuelle de la compensation salariale avantagerait davantage les groupes socio-économiques privilégiés au détriment des 20 % de la population économiquement plus vulnérable, qui allouent environ 60 % de leurs revenus à l'achat de produits alimentaires essentiels. À cet effet, il soutient ses arguments en faisant référence au panier inflationniste qui selon lui contient des items qui ne concernent pas nécessairement les plus pauvres de la société. Il cite notamment l’achat des voitures et le coût des billets d’avion, entre autres. D'autre part, il souligne que le contenu de ce panier est révisé tous les cinq ans. Cependant, au cours de cette période, de nombreux produits de base ont connu une augmentation significative de leurs prix, en plus de l'émergence de nouveaux produits liés à la révolution technologique qui font désormais partie intégrante de la vie quotidienne de la population.

Jayen Chellum exprime des préoccupations quant à la capacité de la compensation salariale à combler de manière adéquate la perte de pouvoir d'achat des segments les plus vulnérables de la société face aux hausses continues des prix. « En 2017, ils dépensaient autour de 47 % de leurs salaires sur les produits alimentaires. Étant donné que le taux de l’inflation a considérablement augmenté, il se pourrait aujourd’hui que 60 % de leurs revenus soient engloutis dans l’achat de la nourriture », fait-il ressortir. Ainsi, il estime que la prochaine compensation salariale doit être supérieure à Rs 1 000.

Il précise aussi que suivant l’octroi de la compensation salariale, la classe syndicale doit également se joindre au combat des associations des consommateurs pour qu’il y ait un contrôle des prix dans le commerce pour protéger le pouvoir d’achat. Jayen Chellum explique aussi qu’il est en faveur d’un ciblage de la pension de vieillesse pour qu’il y ait une meilleure rétribution aux plus défavorisés de la société et pour qui cette pension est leur unique source de revenus. 

Suttyhudeo Tengur, président de l’APEC : «La compensation salariale est vitale pour rétablir le pouvoir d’achat»

Le président de l’Association pour la Protection des Consommateurs et de l’Environnement, Suttyhudeo Tengur, ne trouve pas l’importance pour que les associations des consommateurs soient représentées au sein du comité technique sur la compensation salariale. Selon lui, « elles n’ont pas les expertises voulues pour contredire les données de Statistics Mauritius ». Il explique aussi qu’historiquement les syndicats ont toujours défendu les intérêts des salariés dans ce comité.

En ce qui concerne le taux de compensation, celui-ci dépendra de l'inflation déterminée par Statistics Mauritius. En abordant l'augmentation des prix, il souligne que Maurice dépend largement des importations de produits alimentaires, ce qui entraîne une inflation importée. Par conséquent, il est essentiel d'accorder une compensation salariale pour restaurer le pouvoir d'achat des consommateurs.

 

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