Une tournée dans les rues de Port-Louis a permis de savoir que le taux de la compensation salariale qui a été accordée provoque l’ire des salariés.
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« C’est insuffisant, mais que faire », affirme Simla, receveuse dans une compagnie d’autobus. Il faut quand même remercier le gouvernement, qui nous a accordé Rs 200 au lieu de ne rien recevoir. « C’est toujours un geste envers les travailleurs », dit-elle. Mais elle avoue qu’elle aurait souhaité recevoir plus, à cause de la hausse du coût de la vie. « C’est quand on se rend à la boutique qu’on connaît vraiment la vraie valeur de notre porte-monnaie », affirme-t-elle. Elle explique qu’avec son salaire, il lui est difficile de joindre les deux bouts, car après avoir réglé les diverses factures et acheter les provisions, il ne lui reste pas grand-chose.
« Cette compensation est vraiment dérisoire », s’insurge Vikash, la quarantaine et employé dans une compagnie privée. Pour lui, cette compensation ne vaut rien pour les petits salariés. « Rs 125, ou rentre dans supermarché ki ou gagné ? », se demande-t-il. Il estime que les travailleurs auraient dû recevoir au moins Rs 500.
Pour Caroline, la trentaine, cadre dans une entreprise privée, « cette compensation est une catastrophe » On s’attendait vraiment à ce que notre situation s’améliore sous l’actuel régime, mais jour après jour la population plonge de plus en plus dans le désespoir. Avec Pravind Jugnauth comme ministre des Finances et éventuellement Premier ministre, on s’attendait à mieux, dit-elle.
Au Marché central, c’est la même morosité
« Kas-là n’a pas assé », avance Roland, la cinquantaine et qui travaille comme agent de sécurité dans une compagnie privée. « Déjà dimoune pé risse diable par la queue pou capave mange avec la vie. Sa Rs 200 n’a pas pu servi naryen », dit-il.
Ouma, la trentaine et cadre dans une entreprise privée, ne mâche pas ses mots contre la décision du gouvernement de n’accorder qu’une compensation salariale de Rs 125 et de Rs 200 pour compenser la perte de pouvoir d’achat des travailleurs. Elle fait remarquer que cette somme n’est même pas suffisante pour acheter un sachet de lait. « Comment se fait-il que lorsqu’il s’agit d’accorder une compensation salariale aux travailleurs, les ministres évoquent des difficultés économiques, mais lorsqu’il s’agit d’eux, ils cherchent tous les prétextes pour justifier les augmentations salariales princières qui leur ont été offerts par le PRB ?»
*Les noms ont été modifiés
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