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Compagnies déficitaires : la State Investment Corporation raye Rs 130 millions de dettes

La State Investment Corporation a décidé d’effacer toutes les avances faites à ses succursales qui connaissaient des problèmes de trésorerie. Ces actifs toxiques plombaient les résultats de la compagnie d’État.

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La State Investment Corporation (SIC) a rayé des dettes (write-off) de Rs 130,4 millions pour l’année financière 2015 pour certaines de ses « related companies ». Il s’agit des « toxic investements », soit de grosses sommes investies par la SIC dans ses subsidiaires, principalement Les Casinos de Maurice, le Domaine les Pailles et les Éditions de l’Océan Indien. La SIC injectaient régulièrement de l’argent dans ces compagnies déficitaires pour les maintenir à flot, ou pour régler leurs mensualités auprès des banques.

« Devant la situation déficitaire de ces compagnies, il a fallu injecter de l’argent pour leur day-to-day running, pour ne pas risquer de voir des centaines d’employés à la rue. Idem pour les emprunts contractés auprès des banques et qu’elles ne pouvaient plus régler », précise un haut cadre de la SIC.

« Sachant que nous ne récupèrerons jamais l’argent injecté, nous avons décidé de rayer ces investissements. La SIC redémarrera la nouvelle année financière sur de nouvelle base, sans que ces montants toxiques n’apparaissent dans ses comptes. »

Le montant de l’Impairment of receivables from related companies pour 2015 s’élève à Rs 130,4 millions contre Rs 110 millions en 2014.

La SIC a enregistré Rs 686,5 millions de pertes pour l’année financière 2015, contre Rs 311,8 millions en 2014. Un fait imputé à un climat des affaires incertain. Le retour sur investissement (investment income) a chuté de Rs 239,1 millions en 2014 à Rs 129,3 millions en 2015, soit une baisse de
Rs 109,8 millions.

Malgré ces pertes, la nouvelle direction de la SIC se félicite de la réduction des dépenses par Rs 23 millions, l’an dernier. Elle se dit confiante de redresser la situation financière. « D’une part, nous serons débarrassés de ces ‘bad debts’ et d’autre part, la SIC a changé de politique et n’investira plus en aveugle, comme cela se faisait autrefois. La profitabilité de la SIC dépendra aussi de la croissance enregistrée dans les secteurs où nous avons investis, principalement dans l’hôtellerie », conclut ce haut cadre.

 

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