Confier la présidence de la commission d’enquête sur la vente des actions de Britam Kenya à Bushan Domah et nommer Sattar Hajee Abdoula assesseur ne relève-t-il pas d’un conflit d’intérêts ? Non, selon le State Law Office (SLO). Mais la question est soulevée de part et d’autre à la suite de la décision du Conseil des ministres d’instituer cette commission, vendredi dernier. D’autant que Bushan Domah est un client du Super Cash Back Gold qui attend le remboursement de Rs 125 000 (il a déjà reçu une première tranche de Rs 500 000) et que Sattar Hajee Abdoula réclame, lui, Rs 26 millions pour les 18 jours durant lesquels il a été administrateur des entités et filiales de la BAI en avril 2015.
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Pour le SLO, la question de conflit d’intérêts ne se pose pas. Le ministre des Services financiers et de la Bonne gouvernance, Sudhir Sesungkur, répond: « L’Attorney general a contacté le SLO. Ils ont dit qu’on pouvait aller de l’avant. Au moment de constituer la commission d’enquête, nous avons dû voir qui était disponible et qui avait les compétences requises pour en faire partie. Nos choix sont faits en toute honnêteté ». Selon le ministre, il appartient ensuite au professionnel « de suivre sa conscience et d’être à même de savoir s’il est en situation de conflit d’intérêts ou pas ».
Pour rappel, en mars 2016, les administrateurs de la BAI avaient signé un accord de vente des 23,4 % d’actions que détenait le groupe au sein de Britam Kenya. La transaction se montait à Rs 2,9 milliards. Or, il n’y a que Rs 2,3 milliards qui sont entrées dans les caisses de la National Property Fund Ltd.
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