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Commission sur la drogue : Paul Lam Shang Leen agacé

La Commission sur la drogue s’est intéressée aux allées et venues de Jibraan Sheik Mohammed Khudurun. Designer de profession, ses fréquents voyages en Afrique du Sud, au Mozambique et à Madagascar intriguent la Commission qui souhaite comprendre la provenance de ses revenus.

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Jibraan Sheik Mohammed Khudurun.

Appelé à se présenter le 8 mars devant la commission après son interrogatoire le 27 février dernier, Jibraan Sheik Mohammed Khudurun devait expliquer les motifs de ses déplacements. Il devait présenter des attestations sur la source de ses revenus. En dépit des documents produits, le président Paul Lam Shang Leen est resté sceptique quant aux déclarations de ce proche d’un trafiquant de drogue incarcéré.

« Selon votre passeport, vous n’aviez pas le droit de travailler ni en Afrique du Sud ni au Mozambique », lui indique l’ancien juge. Jibraan Sheik Mohammed Khudurun a d’abord refusé d’admettre qu’il a travaillé dans l’illégalité, pour finalement l’avouer sur l’insistance de Paul Lam Shang Leen. Sur les motifs exacts de ses déplacements, il a révélé : « Je devais consulter un client pour le design des vêtements », a tenté d’expliquer le designer pour justifier le trajet qu’il a effectué en voiture d’Afrique du Sud au Mozambique.

Le fait qu’il réglait ses dépenses en espèces a également intrigué la commission : règlement des billets d’avion, locations de chambres d’hôtel. Pour y voir plus clair, le président a invité Jibraan Sheik Mohammed Khudurun à se présenter devant la Commission avec davantage de détails sur ses finances, en avril prochain.

Marie-Josée Jhureea, mère d’un trafiquant de drogue condamné à 20 ans de prison pour trafic de drogue, a aussi été invitée à déposer. Ses sources de revenus, les nombreux appels téléphoniques reçus sur deux cartes SIM à son nom, ont laissé la Commission dubitative. Cela d’autant plus que les appels provenaient de deux détenus de la prison de Melrose. Marie-Josée Jhureea avait affirmé avoir perdu son téléphone et l’une de ses cartes SIM. « C’est une drôle de coïncidence que vous ayez reçu des appels de trafiquants de drogue emprisonnés », a déclaré Paul Lam Shang Leen.

Ce dernier s’est interrogé : « comment une employée d’une institution charitable, percevant un salaire de Rs 5 000 et percevant Rs 4 000 de la location de sa maison, puisse acquérir une voiture de luxe ? ». Elle prétendait aussi avoir régulièrement gagné au casino. Exaspéré par les réponses approximatives de Marie-Josée Jhureea, le président de la Commission lui a intimé à plusieurs reprises de ne pas commettre de parjure. « La Commission vous soupçonne d’avoir des liens avec des trafiquants de drogue », lui a lancé l’ex-juge de la Cour suprême.

Paul Lam Shang Leen a pour assesseurs, l’ancien ministre Sam Luthan et Ravin Kumar Doomun, Acting Director des services de santé.

 

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