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Commission des droits de l’homme : Anishta Babooram explique sa révocation

La Human Rights Commission a licencié la légiste Anishta Babooram dont les prises de position dérangeaient. Elle veut alerter les instances internationales.

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Elle a longuement commenté sa révocation, mercredi, lors d’une conférence de presse. Anishta Babooram, ex-membre de la National Preventive Mechanism Division, de la Human Rights Commission, a été limogée onze mois avant la fin de son contrat. Elle affirme qu’elle était devenue une « cible » depuis qu’elle avait pris position après le décès du policier Arvind Hurreechurn en cellule policière  au Moka Detention Centre. Ce dernier s’était suicidé par pendaison, le 29 octobre dernier.

Le constable, âgé de 29 ans, avait été arrêté le 25 octobre alors qu’il revenait de Madagascar avec deux kilos d’héroïne d’une valeur marchande d’environ Rs 35 millions.

« Je suis choquée, car je n’ai rien à me reprocher. Je ne comprends pas pourquoi cette décision a été prise. Elle est injuste et j’estime que ce sont mes prises de position dans l’affaire Hurreechurn qui ont provoqué mon licenciement. Ma position avait déplu à beaucoup de gens », a déclaré la légiste.

« Il n’y a eu aucune mauvaise conduite de ma part. Quelque chose se préparait depuis longtemps », soutient-elle. Elle affirme que le Senior Adviser du Premier ministre, Prakash Maunthrooa, aurait évoqué des sanctions contre elle. Interrogé par Radio Plus, Prakash Maunthrooa, a déclaré ne pas connaître Anishta Babooram et n’avoir jamais entendu parler d’elle.

Anishta Babooram précise qu’elle n’a participé à aucune activité politique. Nommée en juin 2014, c’est l’article 113 de la Constitution qui a été utilisée contre elle. « Ma nomination n’avait rien à voir avec la politique. Je n’avais pas de contrat en béton. Conformément à cette clause, après une élection, on pouvait me mettre dehors. » Mais la Commission des droits de l’homme n’est pas comme n’importe quelle autre instance, car elle a un rayonnement international. « Je vais devoir alerter les instances internationales », affirme-t-elle.

Elle allègue qu’en prison, il y a beaucoup de choses qui sont étouffées. Anishta Babooram parle, entre autres, du trafic de drogue dans les prisons qui seraient devenus des « passoires ».

« Je me suis rendue à la prison de Melrose, jeudi dernier et des officiers m’ont montré dan ki fasson travay la fer, kouma portab ek ladrog pase devan serten ofisie san ki narnie fer. »

Selon la légiste, « le trafic de drogue à la prison se fait comme jamais auparavant. L’héroïne entre par millions de roupies ». Elle dénonce également les «cover-ups» qui existeraient, selon elle, au sein de la Police Complaints Division. « Plusieurs prisonniers se font tabasser par les officiers  de la prison qui est devenue un lieu de répression. »

 

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