Ameenah Gurib-Fakim a remis, dans l’après-midi du 30 janvier, des documents au président de la commission d’enquête sur une action qu’elle avait prise durant sa présidence. Ces informations ont pour objectif d’éclaircir des points soulevés lors de sa dernière comparution.
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C’est après six mois que l’ex-présidente de la République est retournée dans la salle d’audience no 4 de la Cour suprême. Cela a été une séance éclaire. L’audition n’a duré que quelques minutes. Par l’intermédiaire de son homme de loi, Me Hervé Duval, Senior Counsel, Ameenah Gurib-Fakim a déposé un document de trois pages au président de la commission, le Senior Puisne Judge Asraf Caunhye et à ses deux assesseurs les Puisne Judges Nirmala Devat et Gaitree Jugessur-Manna.
Ce document va aider à éclaircir quelques points soulevés lors de sa dernière comparution au début du mois d’août 2019. L’ex-présidente a demandé au président de la commission si elle pouvait lire le document déposé. Le Senior Puisine Judge lui a dit que cela ne valait pas la peine, car il est déjà en possession du document.
Après cette séance, Me Hervé Duval a indiqué que maintenant la commission va prendre connaissance des clarifications et s’il y a lieu, l’ancienne présidente demeure à la disposition de la commission. « On ne peut dire si c’est la dernière séance. Tout dépend de la commission à la lumière des mémos qu’on a soumis », a-t-il fait comprendre. Cette commission, instituée en août 2018, a pour tâche d’établir si Ameenah Gurib-Fakim a violé ou pas l’article 64 de la Constitution. Elle avait mis sur pied une commission d’enquête sur l’affaire Sobrinho, en tant que présidente de la République, sans l’aval du cabinet en mars 2018.
Elle a démissionné de la fonction de chef de l’État, à la suite d’un conflit ouvert de plusieurs semaines avec le gouvernement. Elle avait nommé sir Hamid Moollan comme président d’une commission d’enquête sur les activités de l’homme d’affaires angolais Alvaro Sobrinho. Finalement, elle a consenti à démissionner, après avoir été éclaboussée après les révélations de dépenses faites avec une carte de crédit de Planet Earth Institute, une ONG présidée par l’homme d’affaires.
La commission d’enquête sur Ameenah Gurib-Fakim a aussi pour attributions de faire des recommandations sur l’immunité dont jouissent le président et le vice-président de la République, de même que sur les procédures à suivre pour les destituer.
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