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Commission d’enquête sur l’affaire Betamax : Vikram Bhunjun nie avoir fait pression sur la STC 

Vikram Bhunjun (au centre) en compagnie de son homme de loi, mardi.

Vikram Bhunjun, directeur de Betamax, a été soumis à un interrogatoire poussé par la juge Carole Green-Jokhoo devant la commission d’enquête le mardi 24 septembre 2024. Elle l’a interrogé sur les pressions qu’il est accusé d’avoir exercées sur la State Trading Corporation (STC) autour de l’attribution du contrat de transport de carburant à Betamax.  Les travaux de la commission reprennent ce mercredi.

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Le mardi 24 septembre 2024, lors des travaux de la commission d’enquête sur l’affaire Betamax, la juge Carole Green-Jokhoo n’a pas lâché d’une semelle Vikram Bhunjun, le directeur de la firme. Pendant plus d’une heure, elle n’a cessé de le questionner sur les accusations portées contre lui, notamment par Ranjit Singh Soomarooah, ancien directeur de la State Trading Corporation (STC). Ce dernier a avancé que Vikram Bhunjun a exercé des pressions sur la STC lors de l’attribution du contrat de transport de carburant à Betamax.

Lors de son audition, Vikram Bhunjun a été longuement interrogé sur les échanges entre sa compagnie et la STC. La juge l’a questionné sur l’absence supposée de véritables discussions entre les deux parties. Selon les témoignages des représentants de la STC recueillis par la commission, aucune réelle discussion n’aurait eu lieu, ce qui a poussé la juge à insister sur la question. 

Vikram Bhunjun aurait tenté d’imposer ses conditions tout au long des échanges. Ce dernier a rejeté les allégations de pressions formulées contre lui, affirmant que l’objectif des discussions avec la STC était de parvenir à une « win-win situation ». 

La juge Carole Green-Jokhoo a également interrogé le directeur de Betamax sur l’absence de cohésion apparente entre sa société et la STC concernant le contrat de transport de carburant. « D’après les témoignages recueillis, la STC souhaitait simplement un contrat d’affrètement, mais elle jugeait les propositions de Betamax trop complexes et ne les acceptait pas », a-t-elle indiqué. 

En réponse, Vikram Bhunjun a précisé qu’il avait clairement établi dès le départ que son entreprise s’engageait dans la construction d’un nouveau navire, un projet qui ne pouvait se faire en un seul jour. Il a ajouté que la seconde option, consistant à acquérir un navire de seconde main, n’était pas envisageable selon les termes convenus avec le gouvernement. 

Ne voulant pas lâcher Vikram Bhunjun sur les déclarations des représentants de la STC, en particulier celles de l’ancien directeur Ranjit Singh Soomarooah, Carole Green-Jokhoo a insisté sur le fait que ce dernier avait également affirmé devant la commission que la STC recherchait uniquement un simple contrat d’affrètement. 

Vikram Bhunjun a également mentionné la complication des pourparlers avec la STC en juillet 2009, lorsque cette dernière aurait, selon lui, modifié de manière unilatérale les conditions du contrat à un certain moment. À la suite de ces changements, des correspondances ont été échangées entre Betamax et le gouvernement. 

D’après Carole Green-Jokhoo, ces courriers avaient été adressés à l’ancien secrétaire financier, Ali Mansoor, ainsi qu’à l’ancien ministre des Finances, Rama Sithanen. La juge a ensuite repris Vikram Bhunjun pour le confronter, une fois de plus, aux accusations de l’ancien directeur de la STC, qui soutenait que Betamax aurait exercé des pressions sur le gouvernement par la suite. 

S’appuyant de nouveau sur les déclarations de Ranjit Singh Soomarooah, Carole Green-Jokhoo a affirmé que Vikram Bhunjun aurait évoqué le nom de l’ancien Premier ministre, Navin Ramgoolam, lors des discussions avec la STC, après que Betamax a estimé que la STC tentait d’entraver le processus. « Ranjit Singh Soomarooah nous a déclaré que vous avez utilisé le nom de Navin Ramgoolam et que vous avez affirmé : ‘Ramgoolam pou fer twa gagn enn bon beze ek pou fer twa lev pake ale.’ » 

Réagissant à ces propos, Vikram Bhunjun a soutenu que les déclarations de l’ancien directeur de la STC avaient été faites lors de son interrogatoire mené par la police à la suite de son arrestation en 2015. Il a laissé entendre que Ranjit Singh Soomarooah, ayant été détenu pendant sept jours, aurait été amené à faire de telles affirmations sous la pression de sa détention. 

« D’ailleurs, pourquoi est-ce qu’un ancien directeur a dû être placé en état d’arrestation pendant une semaine ? », a demandé Vikram Bhunjun. Carole Green-Jokhoo a rétorqué que Ranjit Singh Soomarooah n’avait pas seulement fait ces déclarations à la police, mais également devant la commission d’enquête. Les travaux de la commission reprennent ce mercredi 25 septembre 2024.

Il réfute avoir assisté à une réunion au bureau de l’ex-ministre Bachoo 

Vikram Bhunjun a aussi été interrogé sur des affirmations faites par l’ancien ministre Mahen Gowressoo devant la commission. Ce dernier a dit que le directeur de Betamax avait assisté à une réunion au bureau de l’ancien ministre des Infrastructures publiques, Anil Bachoo, juste avant une réunion du cabinet ministériel. Vikram Bhunjun a nié la tenue de cette rencontre. « Mahen Gowressoo a déclaré que vous aviez tous pris une tasse de thé ensemble », a lancé la juge Carole Green-Jokhoo. « Ni de thé, ni de café », a rétorqué le directeur de Betamax. 

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