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Commission d’enquête sur la drogue : une remarque de Lam Shang Leen référée au Bar Council

La pique du président de la Commission d’enquête sur la drogue à une avocate n’est pas passée inaperçue au début de la séance du jeudi 1er juin.

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« I know who you are. You are on our radar, if you know what I mean.» Tel est le commentaire lancé jeudi par le président Paul Lam Shang Leen à l’adresse de l’avocate Me Jenny Mootealloo. Cette dernière soulignait qu’elle représentait les intérêts de Lalita Durbarry à l’audition d’hier.

Si les policiers et les gardiens de prison ont commencé à défiler devant la Commission, les avocats, eux n’ont pas encore été entendus. Tout porte à croire que Me Jenny Mootealloo figure sur cette liste, si l’on en croit la déclaration du président de la commission sur la drogue.

La principale concernée se dit « choquée » par la remarque de Paul Lam Shang Leen. « À aucun moment, je n’ai été convoquée par la commission. Je serai ravie de partager quelques cas que je traitais dans le passé. Je n’ai rien à me reprocher, car je ne fréquente aucun trafiquant de drogue, je n’ai aucune richesse. On  peut vérifier », affirme-t-elle.

Me Mootealloo précise qu’elle portera l’affaire devant le Bar Council. « Cette déclaration a tout de même un impact sur mon intégrité et ma vie professionnelle. Après 12 ans de carrière, cette phrase m’a beaucoup attristée. J’ai la conscience claire, mais cela m’embarasse énormément. J’ai traité plusieurs dossiers de drogue comme les autres avocats. Je ne me suis jamais associée à quiconque. Je référerai cette affaire au Bar Council.»

La femme de Shabeer Goolamgouse inquiétée à son tour

L’épouse de l’officier de l’Adsu suspendu, Shabeer Ahmad Goolamgouse, a été cuisinée par la commission sur la drogue, jeudi 1er juin. Lalita Durbarry, Senior Administrative Assistant chez  Mauritius Telecom, a été longuement interrogée. D’abord sur ce qu’elle a déboursé en mai 2014 pour les traitements de son fils dans une clinique des hautes Plaines-Wilhems. « Vous avez réglé Rs 203 000 cash à la clinique. Or, votre compte n’indiquait qu’un solde de Rs 7 000. D’où vient cette somme ?», lui a demandé Paul Lam Shang Leen. Idem pour les travaux de construction de la maison du couple, d’un coût de Rs 3, 8 millions à Terre-Rouge. La dame affirme que son mari a vendu son appartement et que sa sœur (qui vit au Canada) l’aurait aidée. Le président de faire remarquer que Rs 1,1 million ont transité sur divers comptes familiaux. « Votre sœur du Canada transfère de l’argent à votre mari. La somme transite ensuite par le compte de votre mère avant d’atterrir sur le vôtre », s’étonne le président.

 

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