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Commission d’enquête sur la drogue : un officier de l’Adsu interrogé sur ses déplacements à Madagascar

Le président de la commission d’enquête sur la drogue, Paul Lam Shang Leen, était intrigué par les fréquents déplacements d’un officier de l’Anti Drug and Smuggling Unit (Adsu) à Madagascar. Le policier Reaz Oojageer a dû s’expliquer sur la provenance des montants crédités sur les comptes bancaires de son épouse et de ses fils.

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Les déplacements de Reaz Oojageer, un officier de l’Adsu, vers la Grande île, ont été évoqués, jeudi, par la commission d’enquête sur la drogue. Selon les informations dont dispose l’ex-juge Paul Lam Shang Leen, le policier s’est rendu en sept occasions à Madagascar en 2010, 2011, 2012, 2013 et 2016. Ses séjours duraient entre deux et 11 jours. L’ex-juge a réclamé des précisions sur le mode de paiement de ses billets d’avion étant donné qu’il n’existe aucune trace de telles transactions.

À un certain moment, Paul Lam Shang Leen a durci le ton et a rappelé à ce témoin que c’est en 2013 que le présumé trafiquant de drogue Rudolph Dereck Jean Jacques a été arrêté. Le policier a fait ressortir qu’à l’époque il était affecté au quartier général de l’Adsu, aux Casernes centrales, mais qu’il avait toutefois fait le suivi du dossier. Le policier a précisé qu’il est affecté à l’équipe de l’Adsu de Plaine-Verte. Le président de la commission d’enquête a révélé que, durant la même année, le policier aurait effectué des dépenses supplémentaires de quelque Rs 300 000.

Deux dépôts en une journée

Reaz Oojageer a répliqué que ces déplacements « relèvent de sa vie privée ». La séance s’est par la suite déroulée à huis clos. La commission avait préalablement épluché les relevés bancaires de Reaz Oojageer. Paul Lam Shang Leen a réclamé des explications sur la provenance de Rs 10 000 créditées sur le compte bancaire de son épouse, en juillet 2015. Le président de la commission a aussi réclamé des éclaircissements sur les dépôts de Rs 11 200 et de Rs 16 200 effectués sur les comptes des deux fils du policier. Selon Paul Lam Shang Leen, les dépôts ont été effectués le même jour, alors que les relevés bancaires du policier indiquaient une balance de Rs 29.

« Comment votre salaire, qui n’est pas suffisant pour vous nourrir, peut vous permettre de créditer le compte bancaire de vos enfants ? » a demandé l’ex-juge en faisait référence au relevé bancaire du policier, dont le salaire s’épuise à la troisième semaine du mois.

Paul Lam Shang Leen a également exprimé son étonnement concernant les achats d’appareils électroménagers effectués par ce policier et réglés par carte de crédit. Le témoin a, par ailleurs, été interrogé sur les montants de ses mises au casino.

 

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