Commission d’enquête sur la drogue - Riaz Gulbul : «On m’a proposé Rs 300 000 pour parler en faveur de Raouf Gulbul»

Riaz Gulbul Riaz Gulbul dit posséder un enregistrement qui serait compromettant pour Me Raouf Gulbul.

Riaz Gulbul, neveu et ancien commis de Raouf Gulbul, a été interrogé par la Commission d’enquête sur la drogue. Il a allégué que la sœur de l’homme de loi et son frère lui auraient fait une proposition de Rs 300 000 la semaine dernière. Cela afin qu’il parle en faveur de son oncle. Il dit possèder un enregistrement qu’il va déposer à la commission.

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Riaz Gulbul avait écrit à la commission pour signifier son intention de déposer devant cette instance. Dans le passé, il a été condamné pour détournement de fonds. Il a fait une requête pour être auditionné à huis clos, mais le président Paul Lam Shang Leen lui a fait comprendre que sa photo a paru dans la presse et qu’il peut parler en public. Après ses dénonciations, le témoin dit craindre pour sa sécurité et Paul Lam Shang Leen a demandé aux enquêteurs de s’assurer de sa protection.

Paul Lam Shang Leen : Voulez-vous vous venger de votre oncle ? C’est pourquoi vous avez voulu déposer ?
Riaz Gulbul : Non.

PLSL : Combien de temps avez-vous travaillé avec votre oncle ?
RG : J’ai travaillé de 1997 à 2010. Puis je suis retourné en 2013, pour ensuite cesser en août 2013.

PLSL : On a beaucoup dit sur Parwiza Bibi Amina Jeeva. Est-ce que vous la connaissez ?
RG : Elle venait au bureau avec la mère de Peroomal Veeren. Au début, elle se faisait passer pour la femme de Peroomal Veeren.

PLSL : Comment se sont effectués les paiements ?
RG : En liquide. C’est la mère et la sœur de Peroomal Veeren qui sont venues en compagnie de Parwiza Bibi Amina Jeeva avant qu’elle ne soit arrêtée. L’argent allait servir pour défendre cette dernière. En deux occasions, la mère et la sœur sont venues avec Rs 750 000 et il n’y avait eu aucune entrée.

PLSL : Dans votre lettre, vous avez dit que votre ancien patron avait affirmé qu’il fallait que Parwiza Bibi Amina Jeeva accepte cette affaire de drogue. Comment savez-vous cela ?
RG : Il avait l’habitude de me parler et il m’a dit cela : Bizin fer Parwiza Bibi Amina Jeeva aksepte e pa implik Peroomal Veeren’.

PLSL : Est-ce que vous connaissez Sada Curpen ?
RG : En 2010, il venait souvent au bureau, même les samedis pour lire le journal.

PLSL : Il n’y a rien de grave. Enn klian kapav kontent so avoka...
RG : En 2013, Sada Curpen est venu voir Raouf Gulbul concernant Faizal Hussein. Quelques jours plus tard, c’est la femme de Faizal Hussein qui est venue rencontrer l’homme de loi. Par la suite, Sada Curpen a remis Rs 5 000 à Raouf Gulbul afin que l’argent soit déposé sur le compte de Faizal Hussein qui était en prison. Une junior devait faire le travail. Mais elle a refusé et Raouf Gulbul était rouge de colère.

PLSL : Qui a versé l’argent ?
RG : Je ne sais pas.

À ce moment, Riaz Gulbul a demandé au président de la Commission s’il pouvait déposer à huis clos. Requête repoussée par Paul Lam Shang Leen. « Votre nom et votre photo sont dans le journal alors, pourquoi avoir peur ? »

RG : J’ai déjà eu des menaces de Raouf Gulbul. Pas plus tard que lundi dernier, la sœur de Raouf Gulbul et son frère sont venus chez moi. Ils m’ont proposé une somme de Rs 300 000 pour parler en faveur de Raouf Gulbul. J’ai même un enregistrement à cet effet.

PLSL : Ah ! Un autre cas de « dévire » l’enquête. Patrick Auguste, vous le connaissez ?
RG : Oui. Il a été impliqué dans une affaire de drogue et de meurtre. C’est la « main droite » de Raouf Gulbul.

PLSL : Comment les prisonniers prennent contact avec l’homme de loi ?
RG : Les prisonniers ont déjà pris contact avec moi. Peroomal Veeren m’a déjà téléphoné, puis j’ai passé l’appel à mon oncle.

PLSL : Rex Stephen était-il en contact avec votre patron ?
RG : Ils sont en contact direct.

PLSL : Dans votre lettre, vous avez aussi dit que vous vouliez parler des activités anormales de votre oncle. C’est quoi ?
RG : Il est quelqu’un à double face. Il est différent en public et au bureau.

À ce moment précis, l’ex-juge l’arrête et lui fait comprendre que la Commission n’est pas là pour faire une enquête sur Raouf Gulbul. « En tant qu’avocat, il a le droit de défendre ce qu’il veut. Mais on enquête quand on touche au code d’éthique. Je ne suis pas intéressé à sa vie privée », a-t-il dit.

RG : Ce sont Patrick Auguste et Sono Étiennette qui rencontrent les familles de ceux qui ont été arrêtés avec de la drogue, afin qu’elles puissent contacter Raouf Gulbul. Par la suite, il fait appel à un de ses juniors pour défendre l’accusé. L’homme de loi reste à l’écart et fait son apparition au cas où celui qui a été arrêté dénonce le parrain. Voilà son modus opérandi.

PLSL : Avec toutes ses activités, c’est drôle que jamais son numéro de téléphone n’ait été repéré en prison...
RG : Il a un numéro qui est officiel et il a aussi trois à quatre autres portables. Je n’ai pas les numéros.

PLSL : Pourquoi avez-vous fait un détournement de fonds ?
RG : S’il faut prendre Rs 20 000 d’un client, je lui réclame Rs 25 000 et les Rs 5 000, Raouf Gulbul me les donnait comme commissions. Quand j’ai quitté son cabinet, il a demandé à ses clients de consigner une déposition contre moi. Patrick Auguste et Raouf Gulbul sont venus chez moi pour me menacer.

 

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