L’avocat sera le premier parmi la douzaine de ses « learned friends » à déposer devant la commission d’enquête sur la drogue. Un membre du gouvernement devra prochainement s’expliquer sur ses appels à des prisonniers.
Publicité
Pourquoi a-t-il passé des appels téléphoniques plusieurs fois à Peroomal Veeren alors que ce dernier purgeait sa peine de prison pour trafic d’héroïne ? C’est une des questions à laquelle devra répondre Me Sanjeev Teeluckdharry lorsqu’il sera prochainement auditionné par la commission d’enquête sur la drogue présidée par l’ex-juge Paul Lam Shang Leen. Il devra dire pourquoi des prisonniers ont pris l’habitude de l’appeler à des heures indues et pourquoi il a tenu de longues conversations avec eux.
L’avocat-parlementaire, qui officie aussi comme Deputy Speaker à l’Assemblée nationale, aura à fournir des détails sur la raison de ses visites ou celles de ses juniors à Peroomal Veeren en prison. Si le caïd intéresse autant Paul Lam Shang Leen, c’est parce qu’il est soupçonné d’être derrière la saisie record des 157 kilos d’héroïne effectuée en mars.
« Je n’ai jamais appelé Peroomal Veeren », se défend le député. Il souligne que c’est la mère de ce dernier, aujourd’hui décédée, qui venait le rencontrer pour retenir ses services. Interrogé par Le Défi Quotidien, Me Sanjeev Teeluckdharry croit savoir que la commission veut l’entendre parce qu’il assure la défense du caïd dans deux procès en cours. Il confirme les propos de Me Erickson Mooneapillay, auditionné lundi, à l’effet qu’il déléguait ce dernier et d’autres juniors auprès du caïd lorsqu’il était « busy ».
Jusqu’à présent, seuls Mes Anupam Kandhai et Erikson Mooneapillay ont été auditionnés. Quant aux prochains avocats qui défileront, ils ont tous, à un moment donné, assuré la défense de Peroomal Veeren ou lui ont rendu visite en prison. La commission veut établir combien ont travaillé « bénévolement » pour le caïd, comme l’a lancé Me Mooneeapillay lundi.
Une des avocates qui sera cuisinée a été en pupillage à l’étude d’un ancien candidat aux dernières élections législatives. Elle est soupçonné de gérer une partie des avoirs de Peroomal Veeren. Des acquisitions immobilières récentes ne collent pas avec ses revenus et le nombre d’affaires qu’elle traite.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !