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Commission d’enquête sur la drogue : l’avocat Rex Stephen parle d’inexactitudes dans le rapport

Rex Stephen Dans son affidavit, Me Rex Stephen revient sur la « proposition erronée » à l’effet qu’il a reçu Rs 1,5 million en espèces à son ancienne étude.

Me Rex Stephen a fait parvenir un nouvel affidavit, le jeudi 9 mai 2019, au Master and Registrar de la Cour suprême. La démarche de l’avocat s’inscrit dans le cadre de la demande de révision judiciaire qu’il a formulée fin de l’année dernière pour contester les critiques émises contre lui dans le rapport de la commission d’enquête sur la drogue.

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L’ancien magistrat et avocat Rex Stephen donne la réplique à la commission d’enquête sur la drogue. Il a fait déposer un affidavit le jeudi 9 mai 2019 au Master and Registrar de la Cour suprême. « Vague », « inexacte », « tendancieuse » et « partiale » sont autant de qualificatifs qu’il utilise pour décrire les critiques émises contre lui dans le rapport de la commission d’enquête présidée par l’ancien juge Paul Lam Shang Leen.

L’affidavit de Me Rex Stephen fait office de réponse à celui juré par Sam Lauthan au nom de la commission d’enquête sur la drogue, durant l’audience du 14 février 2019. L’avocat revient sur ses visites en prison à son client Peroomal Veeren. « Les quelques prisonniers auxquels j'ai rendu visite au cours de ces dernières années incluent Peroomal Veeren, que je représente depuis 2000 dans plusieurs affaires dans lesquelles il était impliqué », a précisé Me Rex Stephen.

Évaluation erronée

Il ajoute que le livre des visites des avocats en prison devrait indiquer qu’il était tout le temps « accompagné d'un autre avocat » au cours de ces visites et que la dernière, remontant à fin 2016 ou début 2017, visait à remettre au prisonnier une pétition faite à l’United Nations Human Rights Council.

Dans ce nouvel affidavit rédigé par Me Narendra Appa Jala, Senior Attorney, Me Rex Stephen revient sur la « proposition erronée » à l’effet qu’il a reçu la somme de Rs 1,5 million en espèces à son ancienne étude à Port-Louis, le 26 avril 2017.

Il avance que la commission d’enquête savait pertinemment qu’il y avait une enquête de l’Independent Commission Against Corruption sur ce dépôt d’argent. S’agissant des faits inexacts tel qu’évoqué par Me Rex Stephen dans son affidavit, il cite le fait que le rapport de la commission d’enquête décrit Aboobakar Ibrahim comme son clerc. Or, soutient-il, ce dernier cumulait les fonctions de clerc et de Chambers Manager de son cabinet d’avocat.

Il estime « approximatif » le témoignage d’Aboobakar Ibrahim devant la commission à l’effet que le dépôt d’argent a été fait par une femme au nom de Peroomal Veeren. L’avocat réitère dans ce nouvel affidavit qu’il n’était pas à son bureau lorsqu’il a reçu un appel d’Aboobakar Ibrahim, qui l’avertissait qu’une somme en espèces avait été déposée en son absence.

Me Rex Stephen cite dans son affidavit une « évaluation erronée, inexacte, incomplète et partiale » de la part de la commission d’enquête en arrivant aux conclusions émises contre lui. D’où sa demande à la Cour de revoir les conclusions le concernant dans le rapport. L’affaire sera appelée le 4 juin 2019.

 

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