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Commission d’enquête sur Britam : les rôles des protagonistes sous la loupe

Yacoob Ramtoola et Sanjiv Issary. Yacoob Ramtoola et Sanjiv Issary.

L’administrateur spécial de la British American Investment et le CEO de la National Property Fund Ltd ont été entendus par la commission d’enquête sur la vente des actions de la BAI au sein de  Britam Holdings Ltd au Kenya. Des éclaircissements ont été recherchés sur les rôles des protagonistes du deal.

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L’ancien juge Bushan Domah, président de cette commission d’enquête, et ses assesseurs, Sattar Hajee Abdoula et Imrith Ramtohul, ont cherché des précisions sur les rôles joués par les principaux protagonistes impliqués dans la transaction. Les commissaires voulaient plus d’éclaircissements sur la provenance des instructions entourant ce deal, avec la  participation des ministères des Finances et des Services financiers et de la Financial Services Commission (FSC).

Le special administrator de la BAI, Yacoob Ramtoola, a affirmé que la Barclays Bank avait écrit au Secrétaire financier, Dev Manraj, recherchant un mandat pour disposer de ces actions à hauteur de Rs 4 milliards à Rs 4,2 milliards, avec une condition spécifique, soit un controlling stake et non pas uniquement les 23,34 %. Dans la foulée, le managing partner de BDO a avancé qu’entre-temps, le ministre des Finances de l’époque, Vishnu Lutchmeenaraidoo, annonçait la création d’un sovereign fund auquel les actions de Britam étaient destinées.

En ce qu’il s’agit de l’offre non-binding des Sud-Africains de MMI, Yacoob Ramtoola a indiqué qu’il avait eu une rencontre avec eux en présence du Secrétaire financier, en octobre 2015.

Il a souligné qu’il était prévu qu’une binding offer soit soumise en février 2016. Mais, selon les affirmations de l’administrateur spécial, Peter Munga, le chairman de Britam était à Maurice à la mi-novembre. Peter Munga avait, selon Yacoob Ramtoola, rendu une visite au ministre des Services financiers de l’époque, Roshi Bhadain. Le chairman de Britam avait affirmé « que des actionnaires étrangers n’étaient pas les bienvenus ».

Trésorerie kenyane

Toutefois, Yacoob Ramtoolah a indiqué que Dev Manraj avait, en décembre 2015, remis une lettre émanant de la National Treasury of Kenya à ses représentants. Une correspondance qui laissait entrevoir un accord parachevé entre le secrétaire au cabinet du Kenya et son homologue mauricien sur les « 23,34% d’actions qui allaient être vendues aux actionnaires de Britam ».

« Au moment de la signature du Memorandum of Understanding, en mars 2016, le prix d’une action de Britam était de Kes 11 (kenyan shilling). L’accord signé était de Kes 16 avec une clause conditionnelle de Kes 3, payable en avril 2017, si les actions avaient connu une hausse à hauteur de Kes 18 en décembre 2016 », a avancé Yacoob Ramtoola.

La NPFL espérait récupérer Rs2,4 milliards mais le montant final était de Rs 2,47 milliards, selon le chief executive officer de la NPFL. Sanjiv Issary a affirmé que « les actions de Britam étaient sous le contrôle de l’administrateur spécial et que la NPFL devait suivre ses instructions pour pouvoir rembourser les clients de Super Cash Back Gold et de Bramer Assets Management Ltd. »

L’audition de Sanjiv Issary se poursuivra le 11 juillet prochain et la FSC est attendue le lendemain.

 

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