Une manche de remporter pour l’avocat Coomara Pyaneandee. La Cour suprême a, dans une décision rendue le lundi 16 mars 2020 autorisé celui-ci à présenter un nouvel affidavit sur le rapport de la commission d’enquête sur la drogue. Cela, dans le cadre de sa demande de révision judiciaire pour contester les « conclusions » du rapport Lam Shang Leen le concernant.
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Me Coomara Pyaneandee, qui est aussi vice-président du Comité des Nations-Unies sur les droits des personnes handicapées, s’était heurté à une objection lorsqu’il avait initialement voulu le faire. Son avocat, Me Rishi Pursem, Senior Counsel, a expliqué que l’affidavit qu’il souhaitait présenter à ce stade est uniquement pour joindre une copie du rapport « pour une bonne interprétation de certains faits ».
Me Prameeta Devi Goordyal-Chittoo, Acting Assistant Solicitor General et qui représente la commission d’enquête, avait objecté à la démarche. Des débats ont eu lieu sur la motion.
Le lundi 16 mars 2020, les juges David Chan Kan Cheong et Karuna Devi Gunesh-Balaghee se sont servis de leur discrétion pour autoriser à Me Coomara Pyaneandee à joindre le rapport à sa demande, L’affaire sera maintenant appelée le lundi 23 mars 2020.
Dans sa demande, Me Coomara Pyaneandee indique que son nom a été cité dans le rapport de l’ancien juge Paul Lam Shang Leen sur la drogue. Ce dernier a notamment écrit que Me Coomara Pyaneandee a rendu visite en prison au trafiquant de drogue Rajen Velvindron, alors que ses services n’avaient pas été sollicités par ce détenu.
Toujours selon le rapport, Me Coomara Pyaneandee aurait rendu visite en prison au témoin à charge contre le trafiquant Rajen Velvindron, un dénommé Joseph Jacharee Bottesoie. «The allegation made by Mr Bottesoie against counsel is very serious, asking him not to implicate Mr Velvindron in return for financial reward», a souligné Paul Lam Shang Leen.
Le rapport cite un autre cas où l’avocat a visité en une même occasion cinq détenus, dont un dénommé Altaf Jeeva. Le rapport avance que, dans ce cas présent, les services de Me Coomara Pyaneandee n’avaient pas été retenus et s’interroge : « Was he acting as a spy for other more important drug dealers… ? » L’avocat se dit insatisfait de ces « conclusions » à son égard.
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