Commerce international : Omicron n’a pas encore contaminé le secteur d’exportation

Le variant Omicron se répand très rapidement à l’étranger. Dans le secteur d’exportation, comment vit-on cette situation ? Quelles sont les craintes évoquées ? 

Un « raz-de-marée ». C’est ainsi que le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a qualifié la vague de contaminations qu’a provoquée le variant Omicron au Royaume-Uni. Faisant craindre l’imposition de restrictions qui n’augureraient rien de bon pour notre secteur d’exportation. Nous n’en sommes pas encore là, rassure toutefois la Mauritius Export Association (MEXA). 

Au dire de Lillowtee Rajmun-Joosery, directrice de la MEXA, à ce stade, la vague Omicron au Royaume-Uni n’a eu aucun effet sur les exportations vers ce marché. Néanmoins, « nous suivons la situation de près ».

Même son de cloche du côté d’une compagnie ayant requis l’anonymat. On fait comprendre que les exportations de fruits de mer vers le Royaume-Uni n’ont jusqu’ici pas été affectées. 

Toujours est-il que la Covid-19 a indéniablement eu des effets sur les exportations. Sudesh Proag, directeur d’Ananas Victoria Ltd, ne dira pas le contraire. Il se désole que la pandémie a perturbé le commerce international, dont l’exportation des ananas. 

La pandémie a perturbé le commerce international.

Pour sa part, Girdar Toolsee, directeur de Beachwear Ltd qui exporte des maillots de bain vers l’Europe, révèle que plusieurs clients étrangers sont en difficulté financière. Ces derniers, dit-il, cherchent des facilités de paiement comme le crédit de 90 jours lorsqu’ils achètent des maillots de bain. 

Des demandes qui mettent la compagnie dans l’embarras, car il faut débourser une grosse somme d’argent pour acheter des matières premières, souligne-t-il. Girdar Toolsee déplore le fait que des matières premières importées d’Italie, d’Espagne et d’Asie prennent du temps pour arriver au pays, sans compter que les prix ont augmenté en cette période de crise économique. 

Tous les secteurs d’activité ont été affectés, renchérit Vinay Kanhye, directeur de V. Kanhye Health Foods. En début d’année, confie-t-il, c’était pénible de trouver des clients étrangers. Avec la réouverture des frontières, « on a eu une lueur d’espoir. On a reçu plusieurs commandes provenant de nos clients étrangers ». 

V. Kanhye Health Foods exporte très peu au Royaume-Uni. Ses marchés principaux sont La Réunion, la France et les Seychelles où il y a une demande pour les infusions de moringa.

Défis des entreprises exportatrices 

• Retard dans la réception des matières premières en provenance de l’étranger. 
• Manque de cash-flow pour acheter des matières premières importées. 
• Problème de disponibilité de conteneur pour exporter. 
• Hausse du coût du fret. 
• Augmentation du coût des matières premières. 
• Manque de main-d’œuvre qualifiée.