Economie

Commerce informel : des marchands ambulants réinvestissent les rues de Port-Louis

Des marchands ambulants envahissent de nouveau certaines rues de la capitale à partir de 15 heures.

Si le Front Commun des Commerçants de l’île Maurice dénonce ce qu’il qualifie de passivité des autorités, de son côté,  la Street Vendors Association parle  d’acte de désespoir des marchands ambulants, qui sont tombés dans la misère depuis qu’ils ont été contraints de quitter les rues.

« Nous avons écrit une lettre à la municipalité de Port-Louis pour protester contre cette situation, mais malheureusement cette situation perdure depuis la fête Eid », tonne Raj Appadu, le président du Front Commun des Commerçants de l’île Maurice. Il explique que c’est un problème qui surgit dans les cinq villes du pays. Il craint que face à ce qu’il qualifie de passivité de la part des autorités, les marchands ambulants envahissent de nouveau les rues et mettent en péril les commerces qui opèrent en toute légalité.

Même son  de cloche de la Market Traders Association. Son président, Isoop Soobadar, dénonce le fait qu’à partir de 16 h, des marchands ambulants  installent leurs fourgons à la rue Farquhar pour vendre des légumes et autres articles et font la concurrence aux  marchands du Marché central. Il souhaite que les autorités prennent des mesures pour faire respecter l’ordre dans la capitale. Il rappelle que le procès qu’il a logé contre la municipalité de Port-Louis et la police pour non-respect d’un ordre de la Cour Suprême sera entendu en août prochain.

Le président de la Market Traders Association demande aussi aux autorités de sévir contre les véhicules qui sont garés  durant toute une journée à la rue Farquhar, causant ainsi de gros inconvénients aux marchands qui doivent débarquer leurs légumes durant leurs heures de travail. Il explique que les  chauffeurs ont pris l’habitude de se garer dans cette rue pour éviter d'utiliser leurs tickets de stationnement. Il avance que c’est une situation qui dure depuis près d'une année.

De  son côté, le  président de la Street Vendors Association, Hydar Ryman, parle d’une situation désespérée au sujet des 1 300  marchands ambulants  qui ont été relogés à la gare du Nord et à côté de la gare Victoria. Il avance que plusieurs d'entre eux ont été réduits à la misère et qu’en sus de ça, ils sont criblés de dettes. Il explique que c’est dans le but de trouver un peu d’argent pour subvenir aux besoins de leurs familles et pour rembourser leurs dettes  que certains prennent des risques pour quelques heures en retournant dans la rue.

 

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