Le retard dans l’exécution des projets majeurs a un impact sur la croissance en 2017, affirme Pierre Guy Noël, Chief Executive de la MCB Group Limited. Il explique que c’est au gouvernement de relancer la machine.
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Le constat a le mérite d’être clair. « Rien ne se passe », dit-il dans un bref entretien accordé au Défi Quotidien à une question sur la situation économique dans le pays. « Tout le monde est en train de revoir (les prévisions de croissance) à la baisse. La principale raison de cette baisse est le retard dans l’exécution des projets. » Est-ce qu’il y a une crainte du secteur privé ? « La balle est surtout dans le camp du gouvernement. Ce sont des projets qui sont dictés par l’État. On est toujours dans l’attente. »
La Banque de Maurice estime désormais que l’expansion économique oscillerait entre 3,6 % et 3,8 % en 2017. Fin septembre, ce sera au tour de Statistics Mauritius de faire le point sur la performance du pays après le premier semestre. Outre la croissance et les principaux moteurs de l’activité économique, il faudra suivre avec attention l’évolution de l’investissement.
Le Chief Executive du premier groupe financier mauricien, avec quelque 40 % du marché bancaire, souligne que l’investissement privé enregistrera une croissance en 2017, après plusieurs années de déclin. Sur le plan sectoriel, la croissance sera essentiellement boostée par la bonne performance du secteur touristique. Rappelons que cette industrie devrait progresser par 7 % à 8 %, selon les perspectives de la Mauritius Tourism Promotion Agency.
Le recours au financement externe pour les grands chantiers viendra exacerber le problème d’excès de liquidités dans le système financier mauricien. « La frustration pour nous est que de plus en plus de ces projets sont financés à l’extérieur. On est dans un pays où l’excès de liquidités est énorme. On aurait pu utiliser cet excédent et les mettre à profit et financer le développement. On parle de métro léger. Il n’y a rien qui sera financé à Maurice. Tout sera financé à l’étranger. Mêmes les dépenses locales vont être financées à l’étranger. À la limite, ça viendra exacerber le problème d’excès de liquidités dans le système », affirme le CEO du MCB Group.
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