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Combattantes du feu : leurs vécus

Depuis 2012, le service des sapeurs-pompiers recrute également des femmes. Aujourd’hui plus d’une dizaine de femmes sont affectées à différentes stations du pays. Rencontre avec huit de ces combattantes du feu.

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Elles sont toutes aussi actives sur le terrain. 

Sweeta Bumma Guckhool : «Je suis consciente du danger sur le terrain»

Sweeta Bumma Guckhool s’est jointe au service des sapeurs-pompiers un peu par hasard. À présent, elle aime son métier et ne l’échangera pour rien au monde. « J’avoue que je me suis inscrite parce que cela me garantissait une sécurité d’emploi. Mais très vite je me suis mise à apprécier ce que je faisais. Aujourd’hui j’adore ce que je fais. » Et quand on évoque les risques du métier, cette mère de famille répond : « Je suis consciente du danger sur le terrain. Cependant, j’ai eu une formation qui me permet de parer à toute éventualité. Donc je ne crains rien. »

Jaya Dookhun : «L’entraide n’est pas un vain mot pour nous»

Le sapeur-pompier travaille en équipe explique Jaya. « Nous ne sommes jamais seules quand on combat un feu. Une unité sur le terrain est composée d’un minimum de deux pompiers. Chacun veille sur l’autre. L’entraide n’est pas un vain mot pour les sapeurs-pompiers. »

Vanita Mahadeo Hurkhoo : «Être sapeur-pompier n’est pas une histoire de genre»

Comment travailler dans une profession très masculine ? « Cela se passe pour le mieux, car être sapeurs-pompiers n’est pas une histoire de genre. C’est plus une affaire de compétence, parce que sur le terrain, la priorité c’est de maîtriser le feu. »

Sur le lieu d’un sinistre, elles mettent également la main à la pâte. 

Pehrine Bannoo : «Je rêvais d’être sapeur-pompier»

Pour sa part, Pehrine ne se voit pas grimper dans la hiérarchie. « J’aime ce que je fais actuellement. J’aime être sur le terrain pour venir en aide aux gens. Je suis en train de vivre mon rêve d’enfant. Maintenant que j’y suis, j’estime que ma place c’est d’être sur le terrain. »

Premika Teeluckdharry : «Il a fallu une force mentale»

Il faut savoir que les femmes sapeurs-pompiers suivent une formation aussi intensive que leurs collègues masculins. « J’appartiens à la première cuvée des femmes sapeurs-pompiers. C’était en 2012. La formation est intensive. Outre de connaître les rudiments du métier, la formation est une succession d’épreuves physiques très éprouvantes. Et j’ai pu tenir pendant six mois, il a fallu une vraie force mentale. »

Neelamsing Jhingoor: «Il faut garder son sang-froid»

La force mentale est essentielle sur le terrain explique Neelamsing Jhingoor. « C’est humain d’avoir peur dans certaines situations. Mais il ne faut pas que cela devienne un handicap sur le lieu d’un sinistre. Il faut garder son sang-froid dans n’importe quelle circonstance. De plus, on peut toujours compter sur nos coéquipiers pour assurer notre sécurité. »

D’ici peu les femmes sapeurs-pompiers se mettront à conduire les camions.

Amisha Kehlany : «Je veux suivre l’exemple de mon papa»

C’est le papa d’Amisha qui l’a inspiré à faire ce métier. « Mon père est un haut cadre aux services des sapeurs-pompiers. J’ai voulu marcher dans ses pas. Il m’a donné beaucoup de conseils pour que ma formation se déroule dans les meilleures conditions. » Elle veut aussi gravir les échelons. « Je veux vraiment suivre l’exemple de mon papa et monter dans la hiérarchie. Je veux qu’il soit fier de moi. »

Sarita Roopsing : «Je suis une inspiration pour ma famille»

Le père de Sarita Roopsing est très fier d’elle. « Je viens d’une famille modeste. Mon père est jardinier et avant moi personne dans notre famille n’a pu gravir l’échelle sociale. Je suis une inspiration pour ma famille. » Cependant le quotidien des sapeurs-pompiers c’est aussi des critiques. « On entend souvent dire que les sapeurs-pompiers arrivent toujours en retard. Ce que les gens ne savent pas c’est qu’il y a différents facteurs qui nous empêchent d’arriver sur le lieu d’un incendie. Parfois nous n’avons pas la bonne adresse. Puis la circulation est souvent bloquée, sans compter l’étroitesse de certaines routes. Il faut savoir que selon notre déontologie nous devons quitter la caserne en une minute montre en main. »

 

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