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Combat à mains nu et formation : un tireur d’élite mauricien raconte son aventure kenyane

Jean Bruneau Laurette

Le tireur d’élite Jean Bruneau Laurette était au Kenya du 25 août au 28 octobre, afin d’y monter une académie de Krav Maga* et pour animer une conférence. Le Mauricien de 44 ans en a profité pour faire la connaissance des guerriers Maasai et pour former de jeunes Kenyans dans l’art du combat à mains nues. Il envisage de remettre les pieds au Kenya, mais cette fois, pour lancer sa propre école de formation en matière de combat à mains nu.

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Jean Bruneau Laurette peine à croire qu’il a remis les pieds au bercail après ces deux mois passés à vivre parmi les Kenyans. D’ailleurs, son déplacement vers ce pays avait pour objectif un séminaire axé sur les attaques terroristes dans la province de Naivasha, une région au nord-ouest de Nairobi, à proximité de la réserve Maasai Mara. Il a été invité par l’Association of Corporate and Industrial Security Management Services du Kenya. Pour rappel, la formation était axée sur des techniques de fouille, de consolidation des espaces lors des attaques à la bombe, de combats à mains nues, entre autres, destinée à des Security Managers et autres représentants de différents secteurs au Kenya.

Au cœur d’un bidonville

Une fois la formation de deux semaines terminée, le tireur d’élite Jean Bruneau Laurette décida de passer quelques jours additionnels en compagnie de ses nouveaux amis kenyans. Il en a ainsi profité pour enseigner gratuitement le Krav Maga aux passionnés de hand to hand combat, et pour visiter des régions telles que Kibera, l’un des plus grands bidonvilles du continent africain, où il se familiarisera très vite avec les locaux.

On a peur de mettre les pieds sur le continent africain en raison de l’instabilité politique et économique. Mais parfois, il est important de sortir de notre zone de confort»

« Les premières semaines de ma cohabitation étaient les plus dures de ma vie. D’ailleurs, dès les premiers jours, j’ai été exposé à toutes sortes de défis d’initiés par les locaux. Ce n’est qu’après les trois premiers jours que j’ai pu échanger mes connaissances », avance Jean Bruneau Laurette.

Il souligne que l’une de ses plus belles rencontres a été avec les enfants défavorisés de l’association Jukumu Letu. Selon notre interlocuteur, jukumu letu signifie notre responsabilité en Swahili. Ces enfants, issus de bidonvilles, ont été victimes d’abus sexuels.

Maasai et Kikuyu

C’est le cœur rempli de bonheur que Jean Bruneau raconte son aventure avec les guerriers Maasai. « Rencontrer les guerriers Maasai est un peu le rêve de tout le monde, je suppose », dit-il. Les quatre jours passés en compagnie des hommes sauteurs, connus comme étant les meilleurs pisteurs d’Afrique, semblent avoir marqué le tireur d’élite, qui est aussi garde du corps.

« Les Maasais sont de nature calme et gentille. Mais malheur à celui qui les pousse à bout, car ils ont la capacité de devenir facilement violents. Ils ne quittent jamais leurs armes tranchantes traditionnelles, consomment du cru et du cuit comme les racines et les antilopes. Mais leur repas le plus courant est réalisé à base de maïs et de viande grillée », explique-t-il. Il a lui-même consommé de la viande d’antilope en compagnie des guerriers Maasai, comme le démontre la photo ci-dessus.

Rencontrer les guerriers Maasai est un peu le rêve de tout le monde, je suppose»

Ce qu’il retiendra des Maasai, c’est leur simplicité. Ils convertissent des pneus usés en chaussures et portent tous des linceuls (Ndlr : Shukta) à carreaux rouge et noir. Ce sont des hommes solides, qui ne quittent jamais leurs feuilles médicinales et leurs longs bâtons impeccablement polis.

« Les Maasai sont des personnes plutôt réservés de nature. On doit savoir quoi leur dire. J’ai eu l’occasion de côtoyer les Kenyans issus de la tribu kikuyu. C’est la tribu la plus mal vue, en raison de sa proximité avec les colonisateurs anglais. À vrai dire, c’est un curieux peuple, dans le sens qu’ils sont très réservés », poursuit Jean Bruneau Laurette.

Une question d’habitude

Tout porte à croire que notre compatriote est loin d’oublier son aventure au Kenya. « On a peur de mettre les pieds sur le continent africain en raison de l’instabilité politique et économique. Mais parfois, il est important de sortir de notre zone de confort. Le Kenya est un pays qui vaut le détour. La capitale Nairobi est identique à une ruche d’abeilles et constamment active. Le seul problème est l’infrastructure routière. Les routes sont de véritables nids de poules », dit le tireur d’élite.

 

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