Combat contre la drogue: des drones au service de l’Adsu

L’Anti-Drug and Smuggling Unit (Adsu) envisage de recourir aux drones pour l’épauler dans ses opérations futures. Ces appareils permettront non seulement d’assurer une surveillance vidéo lors de controlled delivery, mais aussi de pister de présumés trafiquants de drogue à terre comme en mer. Les images pourraient servir de pièces à conviction lors de procès. Ce projet est au stade embryonnaire, en l’absence d’un cadre législatif entourant l’utilisation de drones. C’est également le cas en France, mais cela n’a pas empêché la Brigade de recherches et d’intervention (BRI) d’en faire usage, à titre expérimental, lors de nombreuses interventions dès 2014. Soit un an après que le Federal Bureau of Investigation américain les ait utilisés. Au départ, ces drones n’étaient pas censés survoler des foules. Pourtant, l’un d’eux a été utilisé par la BRI dans le cas d’une prise d’otages et dans la traque d’un cambrioleur par les toits, l’an dernier. À Marseille, la police en a fait usage pour surveiller des dealers. La semaine dernière, le Pakistan en a fait l’acquisition pour assurer la traque de bandits de grand chemin et de terroristes dans des zones à risques. Les drones servaient déjà à surveiller les foules, aux abords des stades de football, comme au Brésil. Le chef de la police parisienne veut recourir à des drones ultra-perfectionnés, équipés de caméras HD et de capteurs thermiques pour usage nocturne, dans le cadre de l’Euro 2016, qui débute le 10 juin. Dans le contexte de l’état d’urgence, instauré après les attentats du 13 novembre 2015 ayant causé 130 morts, la police avait recouru à l’usage de drones.

Services pénitentiaires

La police française veut généraliser l’utilisation pour des contrôles de vitesse. En Allemagne, les drones surveillent les trains, tandis qu’en Afrique du Sud, ils traquent les braconniers. D’autres drones ont été développés pour la surveillance des eaux et la lutte contre la pêche illégale à l’intention des garde-côtes belges, britanniques, français et néerlandais. Ce qui les prédispose à garder un œil sur le transport de drogues par bateau. Parallèlement à l’Adsu, les services pénitentiaires n’écartent pas la possibilité d’y recourir pour surveiller ses clôtures. Surtout après l’arrestation d’une personne qui avaient lancé deux litres d’alcool, des aliments, des cigarettes et six portables dans l’enceinte de la prison de Petit-Verger, vendredi.