Colloque : le recours au Conseil privé fait débat

La mairie de Port-Louis a accueilli le vendredi 11 mai 2018, un colloque sur « le rôle du pouvoir judiciaire dans la construction de la nation mauricienne ». Il s’agit d’une initiative de l’association Middle Temple Mauritius (MTM). Cela en marge de la célébration du 50e anniversaire de l’indépendance du pays. 

Il était question, lors des débats, de la souveraineté de Maurice et de la nécessité de préserver notre Constitution vieille de 50 ans, et du recours au Conseil Privé comme instance supérieure d’appel. Le juge Prithviraj Fekna a soutenu, que, selon lui, « nous ne pouvons que nous enrichir de l’expérience des autres. Surtout à l’heure où nous mettons l’accent sur le concept que le monde est un village global ».

Avis partagé par Rajen Narsinghen, chef de la falculté de droit de l’université de Maurice. Il a souligné que « le judiciaire est indépendant dans une grande majorité », mais qu’il est « timide sur la question du locus standi ». Il s’agit d’un terme désignant la personne habilitée à entrer des actions en cour.

Le président de Middle Temple Mauritius (MTM), Me Rashad Daureeawoo, Senior Counsel, a rappelé que la Cour suprême « détient le pouvoir d’invalider les lois votées par l'Assemblée nationale ». Selon lui, elle doit agir comme une « contre-majorité ». Il a soutenu que « c’est une bonne chose qu’on ait gardé le recours au conseil privé ». 

Me Hervé Duval Jr, président du Bar Council, est, lui, d’avis qu’une nation doit être avant tout jugée « sur la manière dont elle traite ses membres les plus vulnérables ». Il a mis l’accent sur la nécessité pour la nation de veiller d’abord aux besoins essentiels du citoyen.