En un instant, Air Mauritius aurait pu perdre deux appareils d’un coup et des centaines de vies. La collision entre ses deux Airbus A350 le 6 janvier 2022 au-dessus du Soudan a été évitée de justesse. Dans le jargon de l’aviation, l’incident est appelé un « near miss ». La compagnie nationale prend l’affaire très au sérieux.
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Après avoir mené une enquête interne, elle attend désormais un rapport des autorités éthiopiennes. Car les pilotes affirment avoir été guidés par les aiguilleurs de l’aviation civile éthiopienne. Selon un responsable du dossier, Air Mauritius et le département de l’Aviation civile mauricienne feront pression sur l’Éthiopie pour obtenir ce rapport et demander des mesures correctrices.
Les deux Airbus sont passés à un peu plus de 1 000 pieds l’un de l’autre. C’était à 23 h 04 (temps universel coordonné ; NdlR), alors qu’ils volaient au-dessus du Soudan. Selon un responsable d’Air Mauritius, l’avion qui était en provenance de Londres (c’est-à-dire le vol MK15) se trouvait à 39 000 pieds d’altitude, tandis que celui qui mettait le cap sur Paris (vol MK42) était à 38 000 pieds d’altitude.
À un moment, l’avion en partance pour Paris a demandé la permission à un aiguilleur éthiopien de monter à 40 000 pieds. D’après l’enquête interne, ce dernier lui a donné l’autorisation de le faire sans toutefois tenir compte du fait que l’autre appareil arrivait en sens inverse.
Le Traffic and Collision Avoidance System (TCAS) dont sont dotés les deux avions a pris le relais pour éviter la collision. Dans le rapport qu’ils ont rédigé, les pilotes eux-mêmes disent qu’ils doivent leur salut à ce dispositif. Le TCAS s’enclenche automatiquement si une collision est sur le point de se produire. Grâce à lui, un des appareils est monté plus haut alors que l’autre est descendu. En fait, le pilotage automatique entre en jeu en contournant le contrôle manuel.
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