Collision entre deux motos : Sambajee Ganoo Bapjee, 61 ans, décède après une nuit à l’ICU

• David Rughoo, 31 ans, est désormais provisoirement inculpé d’homicide involontaire 

Trente-deux heures après avoir été victime d’un accident de la route sur l’autoroute à Port-Louis, Sambajee Ganoo Bapjee, 61 ans, a rendu l’âme à l’unité des soins intensifs. L’autopsie pratiquée le même jour, par le Dr Sudesh Kumar Gungadin, chef du département médico-légal de la police, a attribué le décès à une fracture crânienne. 

L’accident s’est produit le samedi 3 février 2024 vers 7 heures. La moto de l’habitant de Palma est entrée en collision avec elle d’un dénommé David Rughoo, âgé de 31 ans. C’est vers 8 heures que la police a été alertée. Grièvement blessé, Sambajee Ganoo Bapjee a été transporté d’urgence à l’hôpital Dr A. G. Jeetoo à Port-Louis par le Samu. 

La police a placé les deux motos sous scellés. Elles seront examinées pour les besoins de l’enquête. Sambajee Ganoo Bapjee n’a pas eu le temps de donner sa version à la police, au vu de son état de santé. 

« Finn gagn enn problem mekanik » 

David Rughoo a subi un alcootest qui s’est révélé négatif. Dans une première déclaration, il a avancé qu’il n’a pas pu contrôler sa moto parce qu’elle s’est mise à ralentir brusquement peu avant l’impact. « Mo moto finn gagn enn problem mekanik ek mo masinn inn ralenti », a-t-il dit aux hommes du surintendant de police Sam Bansoodeb. 

Selon les dires du trentenaire, Sambajee Ganoo Bapjee, qui était à l’arrière sur sa moto, n’aurait pas pu éviter la collision : « Lot motosiklet la inn tap ar mwa par derier. »

S’il faisait l’objet d’une enquête pour « blessures et coups involontaires », David Rughoo est désormais provisoirement accusé d’homicide involontaire. Légèrement blessé, il a refusé les soins médicaux. Il a été provisoirement inculpé lors de sa comparution devant le tribunal de Port-Louis le lundi 5 février 2024. 

David Rughoo a d’abord rapporté l’accident dans une déposition à la police de Pailles. Celle-ci l’a alors dit qu’il devait informer le poste de police des Casernes centrales.