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Collégien blessé à Plaine-Verte - L’agresseur: «J’ai sorti la barre de fer pour l’intimider»

Sudesh Kumar C. nie avoir frappé l’adolescent, malgré ses aveux à la police.
L’enquête sur l’agression d’un collégien de 14 ans, le 25 mars, a abouti à l’arrestation, mardi, de Sudesh Kumar C., 53 ans. Si dans sa version à la police il admet avoir frappé le collégien « dans un accès de colère », au Défi Quotidien, il nie toute agression. Il a été relâché mercredi après son inculpation provisoire. C’est après avoir visionné plusieurs caméras qui se trouvent près du lieu de l’agression, à l’angle de la route Pamplemousses et Pagoda, que les limiers ont pu retracer l’agresseur de l’adolescent. Lors de son récit aux hommes de l’ASP Hector Tuyau, le chauffeur est revenu sur cet incident. Aux dires du suspect, il était en route pour déposer des employés au travail. « Je suis passé à Plaine-Verte pour déposer des travailleurs », devait-il souligner dans sa déposition. Toutefois, peu après, il a constaté qu’un collégien venait en sa direction. « L’adolescent s’est approché et s’est adressé à moi grossièrement », a-t-il expliqué aux policiers. « Monn bat li dan enn moman de koler », a-t-il avoué aux limiers de la CID. Après son interrogatoire, le suspect a été placé en détention. Il a passé la nuit en cellule policière, avant de comparaître devant la Cour correctionnelle de Port-Louis, mercredi, où une charge provisoire d’agression avec préméditation a été retenue contre lui. Il a obtenu la liberté conditionnelle après avoir fourni une caution de Rs 9 000.

Allégation de brutalité policière

Rencontré à son domicile, le conducteur du van affirme qu’il est victime d’un complot. « J’ai été victime de brutalité policière. La CID m’a obligé d’avouer une chose que je n’ai pas commise. J’étais pris dans les embouteillages. Une voiture était en arrêt sur la ligne jaune juste en face de mon véhicule lorsque j’ai vu l’adolescent venir vers moi. Il m’a menacé. J’ai sorti une barre de fer dans le van pour l’intimider. À aucun moment, je ne l’ai agressé. Ce n’est que lors de mon arrestation mardi que j’ai su qu’il y avait une plainte pour agression. Je veux rétablir la vérité », lâche Sudesh Kumar C. Il compte saisir la Human Rights Commission pour dénoncer la violence dont il se plaint d’avoir été victime. Le collégien, après avoir passé trois jours à l’hôpital Dr A. G. Jeetoo, a quitté le centre hospitalier lundi. Il a identifié son agresseur.

Insécurité

Akbar, le père de l’adolescent, s’indigne de la situation. « Il a agressé mon fils, qui aurait pu perdre la vie. Comment se fait-il qu’il soit libéré au lendemain de son arrestation ? La police aurait dû le garder un peu plus longtemps derrière les barreaux. Il pourrait récidiver », dit-il. Aux dires du père de la victime, son fils n’est guère en sécurité. « L’agresseur de mon fils pourrait avoir nourri une vengeance à son encontre. Il sait quel collège fréquente mon fils », s’inquiète-t-il. Pour rappel, vendredi matin, le mineur de 14 ans se trouvait dans un véhicule avec son grand-père lorsqu’un homme l’a agressé avec une barre de fer. Selon les dires du père de l’adolescent, le grand-père conduisait les enfants à l’école. Arrivant à la rue Pagoda, un véhicule aurait surgi et l’ado aurait alors demandé au conducteur de libérer la voie. Mais le conducteur l’aurait agressé à coups de barre de fer. L’enquête policière est supervisée par l’ASP Tuyau.
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