Jérôme Bellefroid a été traduit en justice le mardi 4 avril 2023. Ce Français, propriétaire d’une « guest house à Pointe-aux-Canonniers, est soupçonné d’être un maillon important d’un trafic de « drogues des riches » à Maurice.
Jérôme Jean-Paul Andre Bellefroid, directeur de la « guest-house » Esprit Libre, située à Pointe-aux-Canonniers, est dans de beaux draps. Le mardi 4 avril 2023, ce ressortissant français de 46 ans a été provisoirement inculpé de « drug dealing with aggravating circumstances: possession of cocaine for the purpose of selling with an averment of trafficking ». Il a été reconduit en cellule policière.
Cet homme a été arrêté lundi avec une importante quantité de stupéfiants par l’Anti-Drug and Smuggling Unit (Adsu) de St-Pierre, menée par le sergent Luckmun. Lors d’une fouille dans la « guest house », les enquêteurs ont découvert 34,7 grammes de cocaïne, 42,5 grammes de méthamphétamine, 95 grammes de cannabis, une balance électronique avec des traces de cocaïne et 16 emballages en plastique destinés, selon les enquêteurs, à empaqueter les drogues.
Le propriétaire d’Esprit Libre a aussitôt été placé en état d’arrestation. En sus des drogues saisies, il devra indiquer, preuve à l’appui, que l’importante somme d’argent trouvée dans son établissement provient des recettes de la « guest house ». Les agents de l’Adsu ont découvert Rs 1 282 700 ainsi que 21 150 euros. Ils soupçonnent cet argent de provenir du trafic de drogue.
Le Français est accusé d’être un maillon important du trafic des « drogues de riches » à Maurice. La cocaïne et la méthamphétamine, très prisées dans des soirées organisées dans certains hôtels et des rave parties, sont vendues dans des milieux très sélects, surtout sur le littoral Sud-Ouest et Nord.
Ce n’est pas la première fois que de la cocaïne est interceptée à Maurice. Diverses saisies ont été réalisées. En 2019, pas moins de 95 kilos de coke avaient été découverts dans le compartiment moteur d’une tractopelle. L’enquête n’avait abouti à aucune arrestation, les autorités estimant que cette drogue n’était pas destinée au marché mauricien.
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