Vanessen Moonesawmy a les yeux remplis de larmes. Jour et nuit, il est tourmenté d’être incapable de jouer pleinement son rôle de père.
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L’anniversaire de ses deux filles et la fête de Noël se rapprochent. Et il n’a que son amour de père à leur offrir. Son aînée aura 13 ans le 26 novembre et sa cadette aura deux ans le 4 décembre.
Victime d’une attaque cérébrale le 3 juin dernier, Vanessen, 39 ans, est paralysé du côté gauche de son corps. Trois jours après son hospitalisation à l’établissement de Candos, il a subi une deuxième attaque. De plus, il est même tombé de son lit d’hôpital, ce qui a aggravé son état de santé.
Daveena, l’épouse de Vanessen, affiche un gros chagrin. Ses yeux sont mouillés de larmes. Cette jeune femme âgée de 35 ans se dit triste de voir le père de ses enfants dans un état impuissant. « J’aime profondément mon mari. Il est un père responsable. Pendant trois ans, il a travaillé pour une compagnie de sécurité et il s’est assuré que les enfants et moi ne manquions de rien. Cela me chagrine de le voir ainsi. Car il pense sans cesse à l’avenir de ses deux filles. Et cela le fait pleurer », confie-t-elle. Pour sa part, Daveena veut rester forte pour son époux. « Il est devenu comme un enfant. Il me sollicite tout au long de la journée. Il a constamment besoin de moi. »
Si leur moral est perturbé, sur le financier cela ne va pas non plus. Gérante d’une cantine d’un collège pour filles à Rose Hill, Daveena a dû tout abandonner pour s’occuper de son époux malade. « J’ai perdu une belle opportunité, mais il fallait que je m’occupe de mon mari », dit-elle.
N’empêche qu’il leur faut trouver de l’argent. « Mon mari a besoin des couches et des médicaments. Je dois trouver entre Rs 1 800 et Rs 1 900 par mois. Puis, il y a notre enfant en bas âge. Son lait coûte Rs 220 la brique et j’ai besoin de deux briques par semaine. Sans compter les factures et les dépenses ménagères », soupire-t-elle.
Le couple et leurs deux enfants habitent dans un logement de la NHDC à Camp Le Vieux, Rose Hill. Des démarches ont été entamées auprès de la Sécurité sociale pour obtenir une assistance, mais la demande d’une pension d’invalidité a été rejetée. Vanessen a fait appel. Il attend toujours une réponse. Entretemps, ce sont les parents de Vanessen qui les aident. « Mon beau-père, qui a 63 ans, nous aide beaucoup. Ma belle-mère également. Une pension d’invalidité nous serait d’une grande aide. Cela remonterait le moral de mon époux », avance-t-elle.
Quelque temps de cela, la malchance est venue encore frapper à leur porte. « Ma belle-mère est tombée du 1er étage des appartements de la NHDC le jour où le médecin de la Sécurité sociale allait visiter mon époux. J’ai dû tout quitter pour accompagner ma belle-mère à l’hôpital. J’ai alors confié mon mari avec tous les documents à une voisine. Malheureusement, lorsque le médecin est passé, il n’a pas été convaincu que mon mari avait besoin d’une pension d’invalidité. »
À l’hôpital, les médecins ont vu que la belle-mère a été sérieusement touchée à la colonne vertébrale. Fort heureusement, après une opération dans le privé, elle peut désormais remarcher.
Pour sa part, Vanessen poursuit ses sessions de thérapie. Le rêve de Daveena, c’est que son mari retrouve lui-aussi l’usage de sa main et de sa jambe. Entretemps, il passe ses journées et ses nuits immobilisé dans son lit. Comme son époux est de nature corpulente, Daveena confie qu’elle doit attendre l’arrivée de son beau-père en début de soirée pour pouvoir lui donner son bain.
Par ailleurs, Daveena a entamé des démarches auprès de la Sécurité sociale pour l’obtention d’un fauteuil roulant. Si elle a obtenu le chèque pour en acheter un selon le protocole en vigueur, cependant elle doit encore trouver de l’argent pour ajouter à la subvention. Ce qu’elle ne dispose pas en ce moment…
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