Clémencia: une femme meurt d’une balle à l’abdomen

Suicide ou ‘foul play’ ? C’est ce que tente d’établir la police après qu’Aruna D. S., 40 ans, est morte d’une balle dans l’abdomen dans la nuit de vendredi à samedi 26 décembre. Le drame s’est produit à son domicile à Clémencia, Bel-Air.

C’est le fils de la victime qui a fait la découverte macabre. En rentrant chez lui à une heure du matin, il est monté voir sa mère à l’étage. Il a remarqué que la porte était ouverte. En allumant la lumière, il a eu le choc de découvrir sa mère gisant inerte avec un fusil à double canon de calibre .12 à ses côtés. Il a immédiatement alerté la police. Le fusil appartient à l’époux de la victime. Celui-ci, passionné de chasse, détiendrait un permis de port d’arme, selon nos recoupements. Le fusil est gardé dans un coffre dans la chambre où la femme a été retrouvée morte. Selon les premières indications, l’époux ne se trouvait pas à la maison au moment du drame. Il a participé à une partie de pêche avec un ami et il est resté chez ce dernier. Des policiers sont partis à la recherche de l’époux aux petites heures. Soumis à un interrogatoire, il a fourni un alibi, affirmant qu’il était allé à la pêche avec son ami et qu’il est resté chez ce dernier où ils ont préparé du poisson. Un proche de la victime, qui habite au rez-de-chaussée, a été aussi interrogé par la police. Il a expliqué aux enquêteurs de la Major Crime Investigation Team (MCIT) qu’il a entendu une détonation, mais qu’il n’a pas vraiment fait attention au bruit. Selon la police, il se pourrait que ce soit Aruna D.S. elle-même qui s’est tiré une balle à l’abdomen. La victime, selon nos renseignements, a déjà tenté de mettre fin à ses jours dans le passé en ingurgitant un produit nocif  et des comprimés. Elle avait expliqué son geste en disant à ses proches « ki so latet fatige ». Mais ce qui intrigue la police, c’est que la femme ne sait pas manier cette arme et qu’il s’agit d’un fusil à double canon. La police se demande comment elle aurait fait pour appuyer sur la gâchette. Le médecin légiste en chef, le Dr Sudesh Kumar Gungadin, s’est rendu sur les lieux pour examiner le corps. Une autopsie sera pratiquée dans la journée. L’enquête, menée par l’inspecteur Juggoo sous la supervision des surintendants de police Jhugroo et Bansoodeb, se poursuit.