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Cleaners en grève : les employeurs ont réalisé des profits de Rs 15 M en 2016

Les Cleaners disent ne percevoir qu’entre Rs 1 500 et Rs 3 000 par mois. Selon les bilans des trois employeurs présentés au Registrar of Companies, ces derniers ont réalisé des profits de Rs 15 M en 2016. Les syndicalistes crient à l’injustice. Un des employeurs indique que c’est un mensonge de dire que les employés ne touchent que Rs 1 500 par mois.

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Les Cleaners ont bouclé leur quatrième jour de grève de la faim jeudi. La Confédération des travailleurs du secteur privé (CTSP) a constitué un comité de soutien, tandis que Jack Bizlall réclame une entrevue avec le ministère du Travail (voir hors-texte). Il souhaite régler ce problème ce vendredi 20 octobre. « Cette situation peut être vite désamorcée. Les trois compagnies peuvent-elles payer un salaire plus élevé ? » dit-il.

Selon les documents déposés au Registrar of Companies, Mauriclean Ltd, Professional Cleaners Group Ltd et New Cleaning Service Ltd sont profitables. C’est la raison pour laquelle la CTSP réclame une hausse de salaire des Cleaners. Selon Reaz Chuttoo, ces trois entreprises, qui affectent plus de 300 femmes à l’entretien des écoles, réalisent un chiffre d’affaires de Rs 72 millions par an.

Les dossiers de ces firmes au Registrar of Companies soulignent que Mariclean Ltd a réalisé un chiffre d’affaires de Rs 84,3 millions en 2016 et un profit de Rs 14,4 millions. Professional Cleaners Group Ltd a, pour sa part, généré un chiffre d’affaires de Rs 29,5 millions avec un profit de Rs 553 000. New Cleaning Service Ltd a, elle, réalisé un chiffre d’affaires de Rs 5,8 millions, avec un profit de Rs 62 817. Les profits des trois entreprises s’élèvent, au total, à Rs 15 015 817. Reaz Chuttoo déplore le fait que malgré ces profits, les employeurs paient un salaire de misère de Rs 1 500 aux Cleaners.

«C’est un mensonge»

« Faux ! » réplique Natasha Nundloll, directrice de Mauriclean Ltd. « C’est un mensonge. Je ne comprends pas comment Reaz Chuttoo arrive au chiffre de Rs 72 millions. » Selon elle, la nature du contrat conclu avec le ministère de l’Éducation ne permet pas aux compagnies de réaliser un profit conséquent.

« Le nom de ma société a été cité par le syndicaliste et certains de nos employés participent à la grève de la faim. Le contrat entre notre firme et le ministère est renouvelé mensuellement pour l’entretien de 150 écoles primaires et collèges, trois fois par jour. Le chiffre d’affaires de Mauriclean Ltd se situe autour de Rs 2 millions par mois, car elle place une ou deux personnes dans chaque établissement », explique Natasha Nundloll.

Elle précise que l’entreprise ne s’occupe pas uniquement de l’entretien, mais qu’elle se charge aussi du jardinage et du lavage. « Les employés sont invités à travailler trois heures par jour. La loi précise qu’il faut leur payer Rs 40 par heure. Mais nous leur donnons Rs 45, plus d’autres allocations. Ce qui ramène leur salaire à plus de Rs 3 000 pas mois », souligne la directrice de Mauriclean Ltd. « Ces femmes ont le droit de demander à être employées à plein-temps, mais c’est un mensonge de dire qu’elles ne perçoivent que Rs 1 500 par mois. »

Mauriclean Ltd a remis au ministère du Travail les documents relatifs aux salaires des employés. « Une des grévistes de la faim touche entre Rs 9 000 et Rs 10 000 par mois, car elle travaille dans trois écoles : Gaëtan Raynal State College, Baichoo Madhoo Government School et Quatre-Bornes State Secondary School. »

Propos que dément la gréviste.  Visiblement agacée, la gréviste n’a pas souhaité donner plus d’explications. Elle affirme cependant que les responsables des établissements peuvent en témoigner.

Par ailleurs, 299 Cleaners ont été employés par la Parents’ Teachers Association des écoles gouvernementales primaires et secondaires. Elles obtiendront ainsi une augmentation salariale.


Jack Bizlall veut rencontrer le ministre du Travail

Une lettre rédigée par un comité de soutien a été adressée au ministère du Travail. Ce comité institué par Jack Bizlall est présidé par Rehana Ameer. La lettre sollicite une réunion d’urgence entre les syndicalistes et les hauts cadres du ministère. Selon Jack Bizlall, « cette crise doit être désamorcée  avant 16 heures aujourd’hui (ce vendredi 20 octobre). NdlR. J’ai demandé à rencontrer les fonctionnaires à partir de 13 heures ».

 

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