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Classé 72e, Ludo Duportail recherche des sponsors pour étudier au Canada : «Aidez-moi à réaliser mon rêve !»

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Il a un rêve. Il veut étudier au Canada, mais malheureusement sa famille n’a pas les moyens de réaliser son souhait. Le jeune homme, ancien élève du collège Royal de Port-Louis, ne veut pas baisser les bras. Il lance un appel pour trouver des sponsors afin de financer ses études dans une université canadienne ou obtenir une bourse.

« Je recherche un sponsor ou une bourse d’études au moins pour la première année, car les frais s’élèvent à Rs 600 000 »

On a tous des rêves. Malheureusement, on ne peut pas toujours les réaliser. Ludo ne fait pas partie de ces personnes qui abandonnent. Au contraire, depuis tout petit, il s’est toujours accroché à ses rêves, à son envie de réussir.

C’est à Roche-Bois, dans leur modeste demeure où il n’y a que le strict minimum, que nous rencontrons Ludo et sa maman Jocelyne, à la requête de cette dernière. Employée de maison, elle collectionne de nombreux petits boulots pour joindre les deux bouts et depuis quelques jours, elle ne cesse d’arpenter les rues de la capitale, à la recherche de sponsors pour financer les études de son fils. « Je marche presque tous les jours. Je vais vers les entreprises de la capitale, vers les fondations pour leur demander un parrainage pour mon fils, malheureusement jusqu’à ce jour, je n’ai essuyé que des refus. »

Cette courageuse mère de trois enfants ressent une grande peine de devoir rentrer tous les jours pour annoncer à son fils qu’elle n’a malheureusement rien trouvé. Jocelyne Duportail et son mari ont toujours accordé une place importante à l’éducation. « Après des études primaires à l’école Notre-Dame de la Paix, mon fils a été admis au collège Royal de Port-Louis. Il chérissait l’espoir de devenir lauréat, mais tel n’a pas été le cas. Ainsi, il a vu son rêve s’éloigner petit à petit. »

Ludo se rappelle avec détails le jour de la proclamation des résultats. « Comme tous les autres, j’étais content de mes résultats, mais on avait quand même un petit pincement au cœur. Puis, mes amis étaient tous réunis à parler des études qu’ils allaient entreprendre en Angleterre, aux États-Unis et au Canada, entre autres. Certains avaient déjà commencé toutes les procédures d’admission et moi, j’étais là, silencieux, car je savais que mes parents ne disposaient pas des moyens pour financer mes études. » C’est donc avec tristesse qu’il est rentré chez lui.

Pourtant, il ne veut pas s’arrêter là. Tous les jours, il cherche sur le Net des bourses d’études. « J’ai choisi le Canada à cause de l’éducation de haut niveau qu’on y offre et puis pour les possibilités d’emploi. Quand je vois que les anciens du collège Royal de Port-Louis ont réussi à faire le métier de leur choix, je me dis pourquoi pas moi ? Je voudrais étudier et travailler à temps partiel, puis un jour, réussir dans le domaine de l’ingénierie ou les mathématiques. Ensuite,  je reviendrai à Maurice pour que mon pays puisse bénéficier de mon expertise et aussi pour aider d’autres enfants comme moi qui n’ont pas les moyens d’aller plus loin. »

Sentiment d’injustice

« Beaucoup d’entre vous ne me comprendront pas, mais je ressens comme un sentiment d’injustice. Je me dis que j’ai travaillé dur, autant que mes camarades de classe, que j’ai fait les mêmes sacrifices et que nous avons tous obtenu de bons résultats, mais aujourd’hui, je reste sur la touche. Mes amis s’envoleront pour leurs études bientôt et pas moi ». Il dit ne pas en vouloir à ses parents pour cela. « Non, je ne leur en veux pas. Bien au contraire, depuis tout petit, j’ai été témoin de tous leurs efforts. »

« Mon plus beau cadeau, c’est mes parents »

Le jeune homme est reconnaissant envers ses parents.
Le jeune homme est reconnaissant envers ses parents.

Ce sont là les propos du jeune homme, lorsqu’il parle de ses parents. « Mon papa travaille beaucoup. Il fait des heures supplémentaires autant que possible. Les dimanches, s’il ne travaille pas, il va chercher un petit boulot ici et là pour avoir un peu plus d’argent. Il n’a pas hésité à le faire à chaque fois que j’avais besoin de leçons particulières. Il me dit souvent ‘Mo pou fer tou pou ki enn zour to pa kouma mwa’. Quant à ma mère, elle repasse et fait le ménage pour obtenir un peu d’argent et contribuer aux dépenses de la famille. Je sais qu’ils font de leur mieux et je veux réussir afin de pouvoir les aider à mon tour et, pourquoi pas... offrir un meilleur avenir à mon petit frère. »

À force de chercher, Ludo Duportail a pu trouver une personne qui serait d’accord pour l’héberger au Canada.Cependant, les frais d’université restent élevés. « Je recherche un sponsor ou une bourse d’études au moins pour la première année, car les frais s’élèvent à Rs 600 000. Si j’y arrive, je travaillerai tous les soirs s’il le faut pour financer les autres années. »

Humilité, amour et persévérance

Ainsi, son dernier espoir a été de faire un appel à visage découvert pour trouver un parrain. « J’ai beaucoup réfléchi avant de franchir cette étape. Je me suis demandé si mes amis et tous ceux que j’ai côtoyés se moqueraient de moi. Est-ce que les gens n’allaient pas me ridiculiser sur les réseaux sociaux ? Puis, j’ai décidé de me lancer. Non, je ne souhaite guère qu’on ait pitié de moi, je veux juste qu’on me donne ma chance. »

Tout est possible à celui qui croit. Telle est également la devise de Ludo Duportail. Il est joignable au 5707 1474.

Et si vous l’aidiez à réaliser son rêve ?

 

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