Clandestinité : reprise des opérations pour traquer les sans-papiers

La grande réouverture des frontières du 1er octobre dernier ouvre la porte pour le rapatriement des ouvriers qui séjournent illégalement dans le pays. Des hauts gradés basés au service de l’immigration de Port-Louis avancent, sous le couvert de l’anonymat, qu’une vingtaine de sans-papiers, principalement originaires du Bangladesh, ont jusqu’ici été rapatriés. Un contingent composé de 14 clandestins, actuellement en détention au centre du Chaland à Mahebourg, seront rapatriés ce samedi. Des opérations, fait-on comprendre, sont en cours afin de traquer les sans-papiers. 

Toutefois, la direction des services de l’immigration avance que le nombre de clandestins a connu une hausse en raison des deux confinements. D’ailleurs, ils ont utilisé le confinement afin de déserter leurs dortoirs. Dans certains cas, des compagnies de construction et de textile, qui faisaient face à des problèmes financiers, ont mis la clé sous le paillasson. C’est ainsi que les ouvriers ont, du jour au lendemain, basculé dans la clandestinité. Ce qui ramène le nombre de clandestins à environ 2 500. Pour gagner leur vie, fait-on comprendre, au niveau des services de l’immigration, les clandestins collectionnent de petits boulots comme jardinier, cuisinier ou encore maçon. D’ailleurs, ils sont rémunérés sur une base journalière.

Les officiers de la ‘tracking team’ des services de l’immigration sont sur diverses pistes menant à la capture d’un bon nombre de clandestins. « Nous disposons suffisamment d’éléments pour capturer un bon nombre de sans-papiers, soit une soixantaine. Mais où les placer ? Le centre de détention du Chaland dispose d’une capacité d’accueil d’environ 40 personnes. Une fois capturés, rappelons-le, ces clandestins doivent être logés et nourris en vertu des conventions des droits de l’homme dont Maurice est signataire », fait-on comprendre. 

Rappelons que la majorité des travailleurs étrangers clandestins sont des Bangladais. Ils sont suivis de près par des Africains, Indiens et Européens. Deux opérations ‘crackdown’ sont prévues d’ici la fin de l’année.