Trois réseaux impliquant des travailleurs clandestins indiens, originaires de l’État du Pendjab, sont dans le collimateur des services de l’Immigration. Mercredi matin, des éléments de cette équipe ont mis la main sur neuf clandestins. Les autres membres des filières dans le pays.
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Après les clandestins bangladais, africains, népalais et pakistanais, c’est au tour des sans-papiers originaires du Pendjab d’être traqués par les services de l’Immigration (PIO). Ces « touristes », dont leurs visas ont expiré depuis des mois, utilisent une ruse singulière pour déjouer l’attention des officiers du PIO. Et cela, contrairement aux autres Indiens qui viennent à Maurice à travers un ‘work permit’.
C’est grâce à des visas de touriste que les Pendjabis débarquent à Maurice. Les clandestins « réservent leurs billets en ligne par le biais de leurs recruteurs et, une fois à Maurice, ils précisent qu’ils seront hébergés dans des hôtels de 3 à 5-étoiles », apprenons-nous.
Ces étrangers débarquent au pays avec le montant imposé par les autorités qui est de l’USD 100 par jour pour un mois, soit environ Rs 30 000. Toute cette mise en scène, disent les officiers du PIO, a pour but de ne pas éveiller de soupçons.
Une fois à Maurice, précisent les sources, les Indiens ne déposent pas leurs valises dans des hôtels luxueux, mais dans des dortoirs et autres maisonnettes louées par leurs contacts locaux. Ces derniers sont originaires du même État que les nouveaux arrivants. Les lieux de résidence des clandestins se situent principalement dans le centre du pays, mais également dans le Nord, dont Grand-Baie ou encore Montagne-Longue. C’est ainsi qu’une fois dans le pays, ils vont à la rencontre de leurs contacts et prennent du travail dans des champs de légumes ou comme apprentis-maçons.
Neuf Pendjabis arrêtés
La Tracking Team du PIO a mené une opération visant à démanteler un réseau à Quatre-Bornes. Neuf Indiens, soit des Pendjabis en situation irrégulière, ont été interpellés. Leurs visas de touriste, d’une durée de 30 jours, ont expiré depuis plusieurs mois. La durée de séjour de l’un d’eux a expiré depuis juin 2016. Dans certains cas, des billets de retour pour l’Inde sont toujours intacts. Les clandestins arrêtés ont été transférés au centre de détention du Chaland et seront rapatriés vers leur pays d’origine. Le constable Benoy Jhuboo, responsable de la Tracking Team du PIO, confirme la forte présence de divers réseaux de clandestins indiens dans trois différentes régions du pays. « Les clandestins domiciliés dans le pays ont tendance à opérer dans les villes, ou encore dans les grands villages, tels que Grand-Baie. Et cela, en raison de l’accessibilité aux logements et l’emploi », déclare le policier.
Un «étudiant» africain cause la panique
Au cours de l’opération de mercredi, trois étudiants nigérians ont été interpellés dans la région de Vacoas. L’un d’eux avait pris la fuite, mais a été vite rattrapé par un officier du PIO. Récalcitrant, le jeune homme a ensuite tenté de tenir l’un des Indiens en otage. Son plan a été déjoué par des policiers qui l’ont menotté. Il a été conduit au centre de détention du Chaland, à Mahébourg.
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