France Henri Pierre, un retraité de 72 ans, alerte le Central Electricity Board sur le danger que représente le passage de lignes à haute tension sur sa maison. Ces fils sont installés sur le toit de cet habitant de Cité La Brasserie, Forest-Side. Il craint pour la sécurité de sa famille.
Publicité
«J’envisageais d’agrandir ma maison et mon fils voulait ajouter un second étage. La présence de ces fils électriques sur le toit représente un danger. Les risques d’électrocution sont bien réels, car des fils – qui alimentent la maison des voisins – traînent carrément sur le toit. Et vous savez bien combien il pleut dans cette région de Curepipe. Il y a de l’eau en permanence sur la dalle. Que se passera-t-il en cas de cyclone ? C’est à cause de cela que je n’ose pas démarrer ma construction afin de ne pas mettre la vie des autres en péril », confie France Henri Pierre.
Le retraité de 72 ans nous explique avoir consigné plusieurs plaintes au bureau du Central Electricity Board (CEB) de la ville. Selon lui, les responsables feraient la sourde oreille. Le comble, ajoute-t-il, c’est que les techniciens du CEB auraient refusé d’approuver son plan de construction en raison de la présence de ces fils.
« J’ai soumis plusieurs requêtes pour faire déplacer un pylône d’électrique situé juste à côté de ma maison. Selon le plan de construction, ce pylône risque de gêner les travaux. Et d’après les règlements qu’on m’a cités, les fils électriques devraient passer à plus d’un mètre du toit, ce qui n’est pas le cas », ajoute-t-il.
« Ce n’est que lorsque j’ai rapporté ce cas à la municipalité de Curepipe que mes doléances ont enfin été prises en considération. Après une inspection, des cadres de la municipalité ont pris connaissance du danger que pose la présence de ces fils électriques sur mon toit. Idem pour la présence de ce pylône qui est carrément encastré dans le toit, dans un coin de la maison. J’ai réclamé le transfert de ce pylône », affirme France Henri Pierre.
Rs 1 500 réclamées
Il souligne qu’autrefois, il y avait un transformateur – donc deux colonnes – dans ce coin de la maison. « On a certes transféré le transformateur, mais le CEB a laissé un pylône, qui ‘distribue’ les fils vers les maisons voisines. Ce n’est que le 22 novembre 2016 que le CEB m’a adressé une correspondance pour accuser réception de ma demande de transfert… »
« Dans cette lettre, le CEB me réclamait Rs 1 500 de frais pour entamer les formalités. Le courrier indique qu’après l’inspection des lieux, les cadres du CEB évalueront les frais de transfert du pylône électrique. Des coûts qui, selon les renseignements que j’ai obtenus, pourraient dépasser des dizaines de milliers de roupies », fulmine le retraité.
« C’est inadmissible. Je proteste contre cette exigence du fournisseur. Je n’ai pas demandé que ces fils électriques passent sur mon toit. Maintenant, on me demande de payer pour les faire enlever. Toutes ces démarches du CEB ou de ses préposés (NdlR : pour le passage de ces fils) ont été entreprises en catimini, sans mon accord. Depuis, je me bats pour obtenir des explications du CEB. J’ai même contacté l’Association des consommateurs de l’île Maurice pour faire respecter mes droits. Je souhaite que le fournisseur déplace ces fils qui représentent un danger et font obstacle à mes travaux de construction futurs », soutient-il.
Sollicité pour une déclaration, un cadre du CEB nous explique que des techniciens se rendront sur les lieux pour étudier la situation. « Par rapport aux frais que propose le CEB, il s’agit d’un scheme qu’on présente aux consommateurs pour tous les travaux d’électricité. Pour plus de renseignements, je demande à la personne en question de venir aux headquarters du CEB », nous indique notre interlocuteur.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !