À Cité Barkly : Anaïs tuée pour le code d’accès de son cellulaire

Découverte macabre à Cité Barkly mercredi. Anaïs Jean, âgée de 18 ans, a été retrouvée morte dans sa salle de bain.

C’est son frère qui a fait la découverte en rentrant de l’école. Jimmy Neerputh, le petit ami de la victime âgé de 23 ans, a été arrêté. Il est passé aux aveux.

Crime passionnel à Cité Barkly. Une jeune femme a été tuée par son petit ami mercredi. Le corps d’Anaïs Jean, 18 ans, a été découvert par son frère de 11 ans qui revenait de l’école après ses examens du CPE. Elle gisait dans la salle de bains, la tête dans un seau d’eau. Le frère a  alerté leur tante Marie-Thérèse qui habite au rez-de-chaussée.

Selon la proche, elle a extirpé la tête de sa nièce du seau et a informé la police. Marie-Thérèse affirme avoir vu Jimmy mercredi matin. « Il m’a dit qu’il allait voir Anaïs à l’étage. Lorsqu’il est descendu, il m’a dit qu’elle dormait quand je lui ai demandé ce qu’elle faisait. Au même moment, mon petit neveu m’a appelée. Je suis montée et j’ai vu Anaïs dans la salle de bains. Kouma monn trouv li, monn sorti deor. Jimmy ti pe sove », raconte la tante. Elle a alors informé la police.

La Criminal Investigation Division (CID) de la Western Division et le Scene of Crime Office (SoCo) ont été mandés sur les lieux. Le corps d’Anaïs a été transporté à la morgue de l’hôpital Dr A. G. Jeetoo avant d’être transféré à Candos. L’autopsie pratiquée par le Dr Maxwell Monvoisin a attribué le décès de la jeune femme à une strangulation.

Aveux

Jimmy Neerputh a été capturé par la police de Coromandel. Il a été ensuite remis à la CID de la Western Division. Il est rapidement passé aux aveux. « Monn met latet Anaïs dan seo », a-t-il déclaré aux enquêteurs. Le suspect dit avoir agi dans un moment de colère. « Monn touy Anaïs parski linn refiz donn mwa kod so portab. Il y a trois mois, elle a décroché un emploi dans un hôtel. Elle a commencé à changer. Depuis un mois, Anaïs refusait toutes mes avances. Je la soupçonnais de m’être infidèle », raconte Jimmy Neerputh.

Selon lui, il vérifiait souvent le téléphone portable d’Anaïs. « Mercredi, son téléphone n’arrêtait pas de sonner et elle recevait plusieurs messages. Monn dir li les mwa tchek portab la ek linn refize. Linn met kod pou anpes mwa servi so portab. Monn trangle li ek linn tonbe. Li ti pe respire. Monn retrangle li ek mo ti panse linn mor. Comme elle respirait toujours, je l’ai emmenée dans la salle de bains et j’ai mis sa tête dans un seau d’eau pendant 15 minutes pour m’assurer qu’elle était morte », dit Jimmy.

Selon le suspect, il avait planifié de se suicider, mais il a été pris par la police de Coromandel. Il comparaîtra devant le tribunal de Rose-Hill ce jeudi 27 octobre. L’enquête est placée sous la supervision du SP Bansoodeb.

La mère de la victime : « Un bon garçon, mais coléreux »

Jona, la mère d’Anaïs, se rendait à Beau-Bassin quand elle a reçu un appel de ses proches lui annonçant la terrible nouvelle. « Jimmy est un bon garçon mais il est colérique et très jaloux. Il y a environ quatre mois, Anaïs et lui s’étaient disputés et il avait tenté de se suicider. Jimmy ti pe fer dezord ek li ti zet petrol pou swisid li. Ti bizin apel lapolis pou metriz li. Après cet incident, Anaïs lui avait proposé un break de deux mois. Mais Jimmy n’a rien voulu entendre », dit-elle, en larmes.

Qu’est-ce qui s’est passé entre Anaïs et Jimmy mercredi ? Jona l’ignore. Sous le choc, elle explique que Jimmy et sa fille devaient se marier l’année prochaine. « Ils se connaissent depuis trois ans. Connaissant le caractère colérique de Jimmy, j’ai demandé à Anaïs de reconsidérer sa décision, mais elle m’avait dit que Jimmy allait changer. Zordi mo regrete ki mo tifi pann ekout mwa. Si li ti kit Jimmy, zordi li ti pou la », confie-t-elle. Anaïs avait fêté ses 18 ans le 31 juillet.

Le frère de Jimmy Neerbuth dit, pour sa part, qu’il ne sait pas ce qui a poussé ce dernier à commettre l’irréparable. « Jimmy est un garçon calme, mais il a mauvais caractère. »