Les chiffres officiels du ministère des Transports, arrêtés au 17 novembre 2025, font état d’une légère baisse des accidents mortels sur les routes mauriciennes par rapport à la même période en 2024. Une diminution marginale qui ne doit toutefois pas masquer des tendances préoccupantes, notamment pour les piétons, les motocyclistes et les personnes âgées.
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Au total, 101 accidents mortels ont été recensés depuis le début de l’année, contre 102 en 2024, soit une baisse de 1 %. Le nombre total de décès passe de 110 à 107 (–2,7 %). À titre de comparaison, l’année 2024 s’était soldée par 125 accidents mortels et 134 victimes.
Les piétons et les seniors de plus en plus vulnérables
Derrière cette baisse limitée, certaines catégories d’usagers voient leur situation s’aggraver. Les piétons apparaissent comme les plus impactés : 26 décès depuis janvier, contre 19 l’an dernier à la même date (+36,8 %). Les conducteurs enregistrent eux aussi une hausse, passant de 17 à 20 morts (+17,6 %).
Mais c’est chez les personnes âgées que la progression est la plus inquiétante : 39 seniors de plus de 60 ans ont perdu la vie cette année, contre 21 en 2024, soit une augmentation spectaculaire de 85,7 %. Les motocyclistes demeurent, en proportion, la catégorie d’usagers la plus vulnérable, malgré une diminution notable du nombre de victimes : 68 décès en 2024 contre 36 cette année. Les accidents impliquant des voitures particulières restent les plus fréquents, avec 50 cas, suivis des vans (22) et des poids lourds (13).
Des routes plus dangereuses en soirée et le week-end
L’analyse des accidents selon les tranches horaires confirme que les routes sont particulièrement meurtrières en soirée. Entre 18h01 et minuit, 31 personnes ont perdu la vie, ce qui en fait la période la plus dangereuse, même si ce créneau enregistre une baisse de 24,4 % sur un an. La tranche 12h01–18h00 compte 23 décès, tandis que les accidents du matin (06h01–12h00) connaissent une hausse significative (+73,7 %). En 2025, le samedi s’impose comme le jour le plus risqué, avec 22 décès enregistrés. Une tendance qui s’inscrit dans un contexte de circulation toujours plus dense : 710 605 véhicules étaient enregistrés en 2024, contre 600 000 en 2020.
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