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Circulation de fausses coupures : certains commerces refusent les billets de Rs 2 000

faux billets Un commerçant ne peut refuser un billet valide.

Joël, un entrepreneur, est intervenu à l’antenne d’Xplik ou K pour attirer l’attention des autorités. Il explique que plusieurs commerces refuseraient d’accepter des coupures de Rs 2 000. Il s’indigne de l’attitude de ces commerçants. Comment peut-on refuser un billet valide en paiement ?

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«Je suis un entrepreneur de travaux. La plupart du temps, je suis en contact direct avec les grosses coupures pour effectuer le paiement des employés en fin de semaine », explique Joël. « À plusieurs endroits où je me suis présenté pour échanger mon argent, on me l’a carrément refusé. Je me suis même rendu dans un casino, et à ma grande surprise, ils ont également refusé d’accepter mon argent », fulmine l’entrepreneur. « La semaine dernière, j’ai même été surpris de constater que dans un food-court situé dans un centre commercial, ils ont même affiché qu’ils n’acceptent plus les grosses coupures. Est-ce légal, d’agir ainsi ?

Étant donné qu’il n’y a eu aucun communiqué émis par la Banque centrale pour informer le public d’un risque quelconque. Est-ce légitime de refuser de prendre notre argent qui est une devise circulant légalement dans notre pays. Il est bien mentionné sur tous les billets : ‘This note is legal tender for’ », s’insurge Joël.

Afin d’éclaircir le sujet, Me Bala Mukan, avocat, a donné des précisions à l’antenne. « Un commerçant n’a clairement pas le droit d’afficher un avis pour informer le public qu’il ne prend pas certaines coupures, car ce billet est une coupure de monnaie légale qui a été émise par la Banque de Maurice. Idem pour les  entreprises. Aucune ne peut prendre les devants et dire que désormais elle ne prendrait pas tel ou tel billet de banque. Si tel est le cas, c’est considéré comme un délit, car on met en doute la crédibilité du système monétaire. Il est conseillé à toute personne victime d’un tel refus de faire immédiatement une déclaration à la police à cet effet », soutient l’avocat. Toutefois, entre le refus d’effectuer une transaction en elle-même et le refus d’un commerçant de prendre une coupure faire de la monnaie, il y a une différence. « Dans ce cas, ce n’est pas considéré comme un délit. Mais en aucun cas, il ne peut refuser de prendre la monnaie lors d’un achat, par exemple. »

Détecter un faux billet

De son côté, l’inspecteur Shiva Coothen du Police Press Office a tenu à préciser : « Si une personne a un doute concernant la provenance d’un billet de banque, elle peut éventuellement réclamer une pièce d’identité, et par la suite, s’il y a un souci, cela aidera la police à remonter la filière et déterminer la provenance du billet si celui-ci s’avère faux. Au cas contraire, j’invite les commerçants à se tourner vers la Banque centrale afin d’obtenir de plus amples informations sur la méthode à employer pour détecter un faux billet », insiste l’inspecteur. Il a également indiqué que si un individu est en possession d’un faux billet, sans le savoir, il ne sera pas impliqué directement dans un trafic de faux billets. Seule l’enquête policière le démontrera. Par rapport au jeune arrêté avec des faux billets, l’inspecteur a refusé de faire des commentaires : « Une enquête est en cours, je ne peux communiquer davantage à ce sujet », a-t-il ajouté.

 

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