Politique

Circonscription no 3 : le conflit Dulull-Mohamed passe en mode furtif

Asraf Dulull et Shakeel Mohamed.

Deux anciens ministres avec leurs assises respectives dans la circonscription sont en froid. Un froid que Navin Ramgoolam a tenté de dissiper, certes, mais la fronde passe en mode « furtif ».

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Deux camps rouges se regardent en chiens de faïence. L’état-major du Parti travailliste a beau vouloir éteindre l’incendie, mais difficile de circonscrire le feu à la circonscription no 3. Cela, bien que les deux principaux protagonistes, Shakeel Mohamed et Asraf Dulull,  aient accepté de suivre les directives du leader.

«Je suis dégoûté…»

Le problème reste entier. La guerre pour se positionner comme la locomotive rouge dans la circonscription Port-Louis Maritime/Port-Louis Est est maintenant menée par les sympathisants respectifs des deux camps. Ce sentiment est motivé par le fait que lors de la réunion de conciliation présidée par Navin Ramgoolam, il n’a jamais été question d’exclure Asraf Dulull de la circonscription.

Selon une source travailliste proche du conflit, cette rivalité a pour origine la course pour l’obtention d’un ticket pour les prochaines élections. Pourtant, parmi les dirigeants du Labour, la candidature d’Asraf Dulull ne serait pas un atout, vu qu’il traîne une casserole, à savoir  l’affaire Bel-Air Sugar State dans laquelle son nom avait été cité dans le cadre d’une allégation de demande de dessous-de-table par un de ses proches alors qu’il était ministre du Logement et des terres. Pour contourner le problème,  l’état-major rouge n’écarte pas la possibilité, en cas de victoire aux prochaines législatives, de confier un poste diplomatique à cet ancien ministre.

Cette affaire prend aussi une tournure de conflit générationnel. Shakeel Mohamed, le sang neuf, est pressenti pour accéder au poste de leader adjoint dans une nouvelle configuration du parti. Shakeel Mohamed se dit « dégoûté ». On lui reproche de ne pas être présent dans la circonscription et de ne pas être assez proche de ses mandants. Parmi ses détracteurs, il y a ceux qui l’ont soutenu en 2010 et en 2014. Aujourd’hui, ces supporters s’alignent du côté de ceux qui trouvent que le chef de file du parti au Parlement n’est pas proche de son électorat.

 

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