Circonscription no 18 (Belle-Rose/Quatre-Bornes) : calme plat dans la ville des fleurs à trois semaines de la partielle

C’est le calme plat dans la circonscription no 18 (Belle-Rose/Quatre-Bornes) à moins d’un mois de la tenue de la partielle. Les habitants vaquent à leurs occupations. Seules les banderoles et les oriflammes accrochées à quelques pylônes indiquent  que les Quatrebornais doivent se rendre aux urnes le 17 décembre. Soit dans trois semaines.

Quatre-Bornes, un lundi après-midi. Les commerces sont ouverts, les rues sont bondées, les arrêts d’autobus grouillent de monde. Chacun vaque à ses occupations et rien n’indique qu’une élection partielle réunissant 40 candidats s’approche.

Rencontré dans la région de St-Jean, Patrick Tambra, un retraité de 60 ans, est d’avis que « les choses se préciseront dans les jours à venir ». « La campagne électorale est certes en cours, mais comme d’habitude, ce n’est qu’à deux semaines du scrutin que l’ambiance se fera sentir. Je pense que le candidat du Parti mauricien social-démocrate, Dhanesh Maraye, a de meilleures chances d’être élu. Il est jeune, dynamique et sympathique », fait ressortir ce père de famille.

Des décorations à l’entrée de la ville

Si les oriflammes de couleurs rouges, bleu, mauve et grenat sont suspendues à des pylônes le long de la route St-Jean, tel n’est pas le cas pour les autres rues de la ville qui affichent une  propreté sans faille. Aucune trace de banderole, ni d’oriflamme.

Rencontrée en face du nouveau marché, Sharonne Jacquette, une habitante de Beau-Bassin, qui travaille dans la région, dit suivre la partielle de loin. Elle a un faible pour le candidat Nitish Joganah en raison « de l’emblème atypique du chanteur » qui n’est autre qu’un crapaud. « Y a-t-il vraiment une partielle dans la région ? Ça n’en a pas l’air. Surtout une fois la nuit tombée ! À mon avis, une élection est censée susciter de l’animation. Tel n’est pas le cas ici », dit-elle.

À Belle-Rose, en passant par l’avenue Ollier, il n’y a ni affiche, ni banderole et encore moins d’oriflamme. Nawsheen Patel, une habitante de Pavillon, Quatre-Bornes, est d’avis que « ce ne sont pas les politiciens qui changeront le quotidien des gens ».  Elle y va tout de même de son pronostic. Selon elle, la candidate du Mouvement militant mauricien, Nita Juddoo, a de fortes chances de remporter la partielle. Cependant, elle invite les électeurs à voter en faveur du candidat Kugan Parapen, de Rezistans ek Alternativ.

« Je constate que personne n’est intéressée à cette partielle  », lâche Mamade Rujub, un habitant de l’avenue Ollier. Il constate qu’il n’y a « pas grand-chose dans la circonscription durant la campagne électorale ». « À trois semaines du scrutin, les choses devaient pourtant se dessiner, mais ce n’est pas le cas. Il n’y a presque pas de réunions ou de congrès. C’est à se demander s’il y a vraiment une partielle dans la circonscription », conclut-il.