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Cinq frontliners décèdent en 10 jours : les conditions de travail du personnel médical remises en question

Cinq frontliners sont décédés des suites de la Covid-19 en l’espace de dix jours. Ils auraient tous été contaminés sur leurs lieux de travail.

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Les conditions de travail sont remises en question par le personnel médical depuis le décès de cinq frontliners en l’espace de 10 jours. Le pédiatre Ashraf Ally Pooloo a rendu l’âme le mardi 30 novembre à l’ENT de Vacoas. Les infirmières Sangeeta Ramkissoon et Oomah Lallchand sont, elles, décédées durant le week-end, alors que l’ambulancier Rajesh Girwar est mort en début de semaine. Le Community Physician Sanjay Goorah est décédé mercredi matin. 

Le Dr Bassoodev Goolaub, généraliste du privé, explique que le personnel médical est toujours confronté à des risques d’infections en dépit de toutes les précautions observées. « Un bon chauffeur, avance-t-il, peut être victime d’un accident de la route à tout moment ». « Selon le serment d’Hippocrate, on a le devoir de soigner les malades, et parfois, au péril de notre vie. Cela fait partie de notre métier », dit-il. 

L’intervenant est par ailleurs d’avis qu’il faut revoir le nombre de membres du personnel soignant opérant dans les hôpitaux. « Il faut également mettre toutes les facilités à la portée des médecins, et autres membres du personnel paramédical afin qu’ils puissent faire leur travail comme il le faut sans être contaminés », dit le Dr Goolaub. Ce dernier propose le changement du masque de protection chaque quatre heures et des moyens visant à soigner le personnel infecté immédiatement. Le généraliste plaide aussi pour « des heures de repos, une rotation et un redéploiement des effectifs » afin d’avorter un ‘burn out’ du personnel. 

Pour sa part, le Dr Satanand Hemoo, anesthésiste, dira que le personnel soignant est le plus exposé au virus. Le professionnel est d’avis qu’il y aurait un manque de personnel dans les hôpitaux. Ce qui peut mener à un surmenage et à une démotivation parmi les employés du secteur de la santé. « Nous sommes en train de faire de notre mieux, mais le résultat n’est pas suffisant », dit-il. Le Dr Hemoo propose un effectif additionnel, car « le travail a augmenté ». 

Quant au Dr Ashwamed Dinassing, le directeur du service de Santé au ministère de la Santé et du Bien-être, juge que la perte des frontliners « est vraiment touchant ». L’intervenant précise que certains frontliners souffrent eux aussi de comorbidités et que « tout est mis en œuvre afin de les soigner. Le service hospitalier est pourvu de nouveaux équipements qui sont suffisants ».
 

 

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