Cimetière St-Jean-Inondations : colère noire des habitants de Belle-Rose 

• Des réclamations aux instances concernées envisagées

Le lundi 15 janvier, les habitants de l’avenue De La Faye à Belle-Rose ont vécu un véritable traumatisme. En effet, le mur du cimetière St -Jean a cédé une nouvelle fois, laissant déferler toute l’eau provenant de Phoenix et passant par St-Jean, Quatre-Bornes. Un autre pan du mur s’est également effondré.
Laila Gunny, une résidente de la localité, déclare : « Toute l’eau en provenance du cimetière est descendue vers les maisons situées en contrebas. Et pour la première fois, l’eau est allée jusqu’à l’avenue Poivre, ce qui ne s’était jamais produit auparavant. »

Si sur la route, l’eau est montée jusqu’à la taille, à l’intérieur des maisons, elle est arrivée jusqu’au niveau des fenêtres, endommageant les meubles et les appareils électroménagers. « C’est la quatrième fois que nous vivons un tel traumatisme depuis les travaux du métro. Il y avait un canal auparavant qui absorbait toute l’eau à la hauteur de St-Jean, mais il semble qu’il ait été bouché », explique-t-elle. 

Las de cette situation, les habitants envisagent de faire des réclamations aux instances concernées pour toutes les dépenses qu’ils ont dû engager ainsi que pour la perte de leurs effets personnels. Ils attendent également une déclaration du ministre des Infrastructures publiques concernant les mesures qui seront mises en place afin que le gros volume d’eau en provenance de Phoenix puisse contourner St-Jean et Belle-Rose, évitant ainsi de finir dans leurs cours et maisons. 
« C’est un véritable traumatisme que nous vivons à chaque averse. Si cet incident s’était produit la nuit, il y aurait sûrement eu des morts », estime-t-elle. En attendant que des solutions soient trouvées à leur problème, les habitants envisagent sérieusement de réclamer des dédommagements. 

Sur les réseaux sociaux, des vidéos et photos de plusieurs parties du cimetière qui état totalement inondé, tout comme les rues environnantes, ont circulé. Certains habitants se sont retrouvés, ahuris, avec, si ce n’est une pierre tombale, des ossements dans leur cour... 

Malgré les mesures prises par les autorités après les inondations qui ont touché Old Moka Road depuis janvier 2022, la situation s’est aggravée le 8 novembre 2023. Ce jour-là, un pan du mur du cimetière St-Jean s’est écroulé et des tombes ont été endommagées. Des maisons situées sur l’avenue Colville ont également subi des dégâts à cause des fortes pluies.

Au niveau du cimetière St-Jean, la Fabrique affirme comprendre « l’impact émotionnel que de tels événements peuvent avoir sur les concessionnaires et la communauté en général. La Fabrique, le Curé et le Vicaire tiennent à exprimer leur profonde compassion envers les familles qui ont vu leurs concessions être emportées et submergées par les eaux, ainsi qu’envers nos voisins de Broad Avenue dont les habitations ont été inondées en raison de l’effondrement d’une portion du mur du cimetière ».

Dans son communique, celle-ci précise que « la fermeture temporaire du cimetière est nécessaire pour évaluer l’étendue des dommages et sécuriser les zones affectées afin de garantir la sécurité des visiteurs. Les enterrements continueront à être traités au cas par cas, dépendant de l’état de la concession et de l’accès à la zone. Un nombre restreint accompagnera le cortège 
funéraire ».

Tania Diolle : « Inacceptable ! »

Interrogée jeudi sur la situation au cimetière St-Jean, la Parliamentary Private Secretary Tania Diolle, qui est aussi députée de Belle-Rose/Quatre-Bornes, affirme être « choquée » par l’ampleur des dégâts lundi. « Je ne comprends pas ce qui s’est passé. Cette fois-ci, le mur s’est aussi effondré de l’autre côté. Je suis rentrée mercredi de l’étranger et je me suis renseignée sur la situation. J’ai demandé où la municipalité de Quatre-Bornes en est avec le mur et ce qui se passe pour l’autre partie qui s’est effondrée. J’ai posé des questions mais je n’ai pas eu de réponses. Je suis aussi perturbée et agacée que les autres par cette situation. C’est inacceptable ! » Elle ajoute que ceux qui sont responsables de cette situation doivent assumer leur responsabilité.